Bangui - Le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Rubens Nambaï, a présidé, mardi 25 septembre 2018 à Bangui, les travaux d'un atelier d'information et de sensibilisation sur la prise en compte de la dimension genre par les administration impliquées dans les projets et programmes concernant le changement climatique et la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts incluant la conservation, la gestion durable des forêts et l'augmentation des stocks de carbone forestier (REDD+).
L'objectif de cet atelier est de faire acquérir aux participants représentant les administrations impliquées dans le processus du climat et de la REDD+ le réflex de veiller au volet genre au moment de la conception des projets et programmes.
D'après Rubens Nambaï, la République centrafricaine, en sa qualité de pays membre de l'ONU, doit concilier son relèvement économique et sa consolidation de la paix avec les Objectifs du développement durable (ODD). D'où la nécessité pour elle de considérer la dimension genre, qui est une question transversale, dans tous les domaines des réponses et actions liées au changement climatique.
L'autonomisation des femmes, selon lui, améliorera considérablement l'efficacité des efforts d'adaptation et d'atténuation à tous les niveaux et fera progresser les ODD et les objectifs du développement durable.
La dimension genre figure bel et bien dans le Plan d'action de la politique nationale de promotion de l'égalité et de l'équité de 2017, le second Document de stratégie de réduction de la pauvreté de 2011, repris en 2014 dans le Document d'urgence et de relèvement durable (PURD), a-t-il rappelé.
Le Coordonateur national du climat, Igor Tola Kogadou, a listé quant à lui les effets du changement climatique, caractérisés par les inondations qui endommagent les terres et causent la famine, les maladies, les morts parmi les femmes et les enfants, la diminution des espèces, la rareté de l'eau potable, etc.
Il a cité une étude révélant que les femmes subiront le plus directement possible les effets néfastes du changement climatique, d'où leur sollicitation dans la formulation des réponses touchant, entre autres, la santé, l'économie, les transports, les logements, etc.
Cet atelier, soutenu par le Fonds mondial de l'environnement, est une initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable, à travers la Coordination nationale climat.