Ensemble, on est fort dit-on. C’est dans cette optique que la République du Congo et la République centrafricaine entendent trouver, ensemble, des solutions aux problèmes communs aux deux Etats, en particulier dans le secteur des transports. Un atelier de deux jours relatif à cette préoccupation s’est tenu dans l’hémicycle du Palais de la CEMAC à Bangui, regroupant du 25 au 26 septembre courant, les Ministères des transports des deux pays, ainsi que les Structures connexes du secteur des Transports.
Ce qu’il est convenu d’appeler l’atelier de Bangui s’inscrit dans la suite logique de celui tenu le 30 mai 2018 à Brazzaville – rencontre qui a été sanctionnée par la signature d’une Convention en matière de transports de marchandises entre la République du Congo et la République centrafricaine. A en croire le Ministre centrafricain des Transports et de l’aviation Civile, Théodore Jousso, cette action fondatrice a pu consolider les liens séculaires de fraternité et d’amitié qui ont toujours lié les deux pays et les deux peuples. C’est d’ailleurs ce qui fait dire à Fidèle Dimou, Ministre congolais des Transports, de l’aviation et de marine marchande qu’« en répondant à cette invitation, je ne fais que perpétuer la volonté qui anime les autorités de nos deux Etats d’œuvrer ensemble et de mutualiser nos expériences pour résoudre nos problèmes communs, notamment ceux du secteur des transports dont l’importance au développement socioéconomique de la République du Congo et de la République centrafricaine et de l’intégration de la Sous-région est avérée ».
La convention de Brazzaville, faut il le souligner ici, vise à mobiliser tous les moyens en faveur du désenclavement de la République centrafricaine par la promotion et le développement de transports. A en croire le Ministre Théodore Jousso, « le coût de transport impacte sur la compétitivité de notre économie et que nous devons tout mettre en œuvre pour le réduire, afin de supprimer toutes les barrières physiques et non-physiques qui représentent les facteurs bloquants à la diversification et la facilitation des échanges entre nos deux pays ». Evidemment, le Port du Congo est incontestablement aujourd’hui la porte océane de desserte de la RCA, d’où cet appel de pied de Jousso.
L’atelier de Bangui qui a connu la participation d’une délégation congolaise forte de 40 Membres et des Cadres centrafricains reste le cadre idéal pour débattre des problèmes cruciaux en matière de transport, à savoir les transports maritimes, le transit portuaire, le transport ferroviaire et fluvial, le transport routier, les opérations portuaires et la logistique de transit international et inter-Etat, les procédures douanières et transfrontalières…
C’est pourquoi, les rencontres périodiques entres les Cadres des transports des deux pays revêtent une importance très capitale. Et, le Ministre congolais des transports l’a relevé en disant que « … Nous devons, d’une manière permanente, conjuguer nos efforts, d’échanger régulièrement et rechercher en temps réel les solutions aux problèmes susceptibles de compromettre le transport de surface dans nos deux Etats ». La Commission technique mixte de suivi de la Convention de Brazzaville elle, continuera de travailler sur les axes stratégiques de ladite convention.
En attendant le rapport de ladite rencontre, les participants eux, voient déjà une porte de sortie pour la RCA, à l’image du Commandant adjoint la Compagnie de la circulation routière et des brigades de constat d’accident de la RCA, Lucien-Dieudonné Serré, celui qui a été désigné par son Département en sa qualité de ressortissant de CNESTEN à Rabat au Maroc dans le domaine de la sécurité nucléaire, des transports et de la radioactive, à travers l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Pour le Commandant Serré, la facilitation du transport via le Congo va créer une sorte de concurrence entre le Port de Pointe Noire et le Port de Douala dans l’intérêt de la Centrafrique.