Bangui - Le Président Faustin-Archange Touaéra a déclaré, mercredi 27 septembre 2018 à New York, à la 73ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, qu’il réitère son appel à lever l’embargo sur les armes qui pèse encore sur les forces armées centrafricaines (FACA).
Evoquant la situation générale de son pays au regard des défis mondiaux auxquels fait face l’ONU, le Président Faustin-Archange-Touadéra a expliqué que c’est depuis deux ans et demi que son gouvernement œuvre sans relâche à la restauration des valeurs cardinales qui fondent la démocratie, la liberté et les droits de l’homme.
Il a souligné les efforts déployés par le gouvernement pour ramener la paix et reconstruire le pays grâce au concours de la communauté internationale, ce qui se traduit par le redéploiement progressif des forces armées centrafricaines sur l’ensemble du territoire national ainsi que la mise en oeuvre du Programme national de désarmement (DDRR).
Le chef de l'Etat a déploré la persistance d’événements tragiques et douloureux dans son pays qui, selon lui, sont perpétrés par les ennemis de la paix mus par "des intérêts aussi sombres qu'égoïstes".
Il a saisi l'occasion pour exprimer sa reconnaissance à la MINUSCA, aux Etats-Unis, à la République Populaire de Chine, à la Fédération de Russie et à la France pour l'appui matériel apporté aux forces armées centrafricaines.
"Notre ambition, c’est de les voir véritablement opérationnelles et contribuer aux côtés de la MINUSCA à l’immense effort de stabilisation et de retour à la paix durable en République Centrafricaine", a-t-il poursuivi, en référence aux forces armées.
Il a saisi l'occasion pour rendre hommage aux casques bleus tombés en République Centrafricaine au service de la paix.
"Nous avons également investi nos énergies dans la lutte contre l'impunité par un soutien substantiel à la réhabilitation de l'appareil judiciaire national", a relevé Faustin Archange Touadéra, précisant que cela a permis la tenue courant 2018 de deux sessions criminelles pour juger des crimes de droit commun.
Dans le même registre, le président de la République a annoncé pour bientôt les premières enquêtes de la Cour pénale spéciale, tandis que le gouvernement a établi un cadre pour la mise en place d'une Commission Vérité-Justice-Réparation-Réconciliation.
Le Chef de l’Etat centrafricain a réitéré son soutien à l'initiative africaine de l'Union Africaine, qu'il a qualifié de "seul et unique cadre de référence dans lequel doivent s'inscrire toutes les bonnes volontés accompagnant les Centrafricaines et les Centrafricains sur la voie du dialogue".
Abordant la thématique choisie pour cette 73ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, Faustin-Archange Touadéra a indiqué qu’il s’aligne sans réserve sur la position de l’Union Africaine qui veut que l’Afrique soit pleinement représentée dans tous les organes de l’ONU, notamment le Conseil de Sécurité et qu'elle obtienne un jour un siège permanent au sein de cet organe avec un droit de véto.
Selon lui, après 70 ans d’existence, il s’avère nécessaire de procéder à des ajustements au sein de l’ONU afin qu’elle puisse répondre efficacement aux nouveaux défis mondiaux qui s’imposent à elle, à savoir le terrorisme, le changement climatique, le phénomène migratoire et la pauvreté.