Le tribunal de première instance d’Eseka a rendu son verdict aujourd’hui. Mais la filiale du groupe Bolloré conteste et va faire appel.
La Camrail Railway (Camrail), filiale du Groupe Bolloré a été reconnue coupable « homicide involontaire » aujourd’hui par le tribunal de première instance d’Eseka.
Cette juridiction rendait le premier verdict de l’affaire de la catastrophe ferroviaire d’Eseka survenue le 21 février 2016. Le tribunal a condamné 11 personnes à des peines de prison avec sursis.
Parmi celles-ci, l’ex-directeur général de Camrail qui a écopé de six mois avec sursis. Si la majorité des peines allant de trois à six mois étaient avec sursis, le conducteur du train quant-à-lui a été condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme.
Ce dernier depuis la catastrophe reste introuvable. Dès que le verdict est tombé, Camrail a vivement contesté. Le transporteur ferroviaire évoque « l’absence d’expertise qualifiée et de compétence ».
La décision a été saluée par la partie civile qui regrette toute de même que le tribunal ne s’est pas prononcé sur la question des dommages et intérêts des victimes.