Bangui (Centrafrique) De notre correspondant : Pierre Koutoukpé - Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Comité des ONG internationales en République Centrafricaine ont regretté, vendredi à Bangui, la hausse des violences visant des humanitaires en service.
« La violence n’épargne pas les humanitaires car les incidents de sécurité les impliquant ont constamment augmenté de janvier à mi-septembre 2018 avec 294 cas notés, soit en moyenne plus d’un incident par jour », ont souligné Joseph Inganji, Chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et Baptiste Hanquart, le Coordonnateur du Comité des ONG internationales en République Centrafricaine, à l’occasion d’une conférence de presse à Bangui.
Les deux responsables ont indiqué que « dans cette même période, 25 véhicules appartenant à des organisations humanitaires ont été volés, plus de 20 entrepôts et locaux pillés. Cela a entraîné, le plus souvent, une suspension temporaire des activités ».
Cette situation de chaos a fini d’installer la peur chez les acteurs humanitaires pour qui, la République Centrafricaine est « l’un des pays les plus dangereux au monde » dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Les arrêts temporaires des activités ont un impact négatif sur la population qui compte énormément sur les humanitaires pour se ravitailler en eau potable, recevoir des rations alimentaires ou encore bénéficier de soins médicaux gratuits, d’où l’invite des responsables des ONG pour l’arrêt du « pillage des stocks de nourriture ou de médicaments ».
Constatant la persistance de la violence liée aux affrontements entre groupes armés, Joseph Inganji et Baptiste Hanquart ont rappelé aux différentes parties leurs obligations au regard du Droit international humanitaire. Ils ont également réitéré « les souhaits de la communauté humanitaire internationale pour le respect des principes d’impartialité, d’indépendance et de neutralité qui régissent notamment son action ».