BANGUI, —L’état-major des armées a dépêché le mercredi dernier une équipe des forces de défense dans la ville de Paoua. Il s’agit, selon les informations du RJDH, d’un dispositif visant à renforcer la présence des Faca déjà opérationnels dans la région.
Ces éléments de forces armées centrafricaines sont déployés à Paoua après une série d’accrochages entre les forces loyalistes et des hommes armés considérés comme des sujets tchadiens. Lundi dernier, deux réfugiés centrafricains, ont été tués au niveau de la frontière centrafricano-tchadienne.
Le renforcement des dispositifs militaires à Paoua a pour objectif, selon une source proche de l’état-major d’étendre les patrouilles militaires et de contrôler la frontière entre les deux pays, « les informations de ces derniers jours montrent qu’il y a des hommes armés qui traversent la frontière et sèment la panique alors qu’avec notre présence, tout était en train d’être calme. Nous voulons bien qu’il y ait plus de Faca sur place pour mieux contrôler la frontière et mettre un terme à ces agissements », explique un cadre militaire qui a souhaité s’exprimer sous l’anonymat.
Difficile d’avoir une idée précise sur le nombre des Faca déployés même si certaines sources indépendantes parlent d’une section. Ce qui est certain, le convoi a quitté Bangui dans la journée du mercredi et serait déjà entré dans la ville de Paoua où il a retrouvé les premiers éléments déployés.
Paoua est la première ville de la République Centrafricaine à accueillir les forces de défense après le coup d’Etat de la Séléka en mars 2013. Les patrouilles que ces forces ont multiplié dans la région a rassuré les déplacés qui ont à 100% regagné les villages qu’ils avaient fuis à cause de l’insécurité. Du 22 au 23 Août dernier, une mission conjointe gouvernement-organisations humanitaire s’était rendue dans la région pour évaluer les besoins des retournés.