BANGUI - Un nouveau poste de santé communautaire au village EGTB à 7 km de la ville de Mbaïki a été inauguré le samedi 29 septembre et doté en produits pharmaceutiques par les russes dont le coût est évalué à plus de 3 millions de FCFA.
Fondé en 1988 par l’Entreprise générale de transports de bois, le village d’EGTB ne dispose d’aucune structure sanitaire pouvant apporter des premiers soins infirmiers aux habitants. Pour se soigner, la population se déplace à Mbaïki à moto ou utilise les pousse-pousse comme moyen d’évacuation sanitaire surtout chez les femmes qui veulent accoucher.
Une situation qui n’a pas laissé indifférent Ghislain Makango, député de Mbaïki 5, qui sur ses propres fonds a engagé la construction dudit poste. « C’était sur la demande de la population du village qui était en difficulté que ce poste de santé est construit car depuis des années, il n’y existe aucun centre de santé. Nous croyons que cette nouvelle structure sanitaire va leur permettre de bénéficier des premiers soins infirmiers surtout en ce qui concerne les nouvelles naissances. Les femmes du village ne seront pas obligées d’aller à Mbaïki pour être accouchées. Puis-qu’ici désormais, ils ont une assistante-accoucheuse et un infirmier » a précisé l’élu de la nation.
Il a aussi indiqué que c’était sur sa demande que les russes présents en Centrafrique ont pu doter le poste de santé en médicaments. « On avait de difficultés à pourvoir le poste de santé en produits pharmaceutiques. C’est pourquoi nous nous sommes tournés vers nos amis russes qui sont avec nous à nous donner un coup de main. Sans hésiter, ils sont là aujourd’hui avec des kits médicaux et nous ne les remercierons jamais assez », a-t-il déclaré.
Le représentant russe, Dimitri, souligne l’importance du nouvel élan de relation Centrafricano-russe qui se diversifie et ne se limitera pas qu’en appui militaire. « Nous avons décidé d’appuyer cette initiative parce que pour nous la santé de la population est un levier important pour le développement. Une nation saine et en santé est une main-d’œuvre pour le développement. Ce don médical est composé de tout ce dont une structure sanitaire a besoin pour fonctionner. Nous croyons que nous poursuivrons ce genre de geste caritatif pour soulager les personnes qui en ont vraiment besoin et nous continuerons à le faire dans d’autres domaines », a-t-il précisé.
A tout point de vue, les habitants du village EGTB voient en ce don un geste salutaire et ils n’ont pas caché leur satisfaction.
Environ 3 000 personnes vivent dans le village d’EGTB qui n’est que le reflet des autres villages et communes centrafricains dépourvus des structures sanitaires adéquats.