La mise en place du service Roaming à moindre coût pour faciliter la communication téléphonique en Afrique centrale a été au cœur de la 1ère Session extraordinaire de la Conférence des régulateurs des télécommunications tenue à Malabo en Guinée Equatoriale du 6 au 7 août dernier. L’ART du Cameroun, l’ART de Centrafrique, l’ARCEP du Gabon, l’ORTEL de la Guinée Equatoriale et l’ARCEP du Tchad ont solennellement pris cette résolution. La République centrafricaine est en pleine déroulée de son Protocole d’accord.
La feuille de route pour la mise en place du roaming à moindre coût en Afrique centrale au plus part au 31 mars 2019 adoptée à Malabo s’est focalisée sur les indications suivantes : (1) chaque régulateur national est invité à obtenir l’accord de son gouvernement pour la signature du Protocole d’accord relatif à la mise en œuvre du roaming à moindre coût entre les pays membres de l’ARTAC (Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale), selon le projet de modèle défini ; (2) les autorités de régulation sont invitées à signer les directives sur la réduction du coût de roaming lors de la prochaine Session ordinaire de la Conférence des régulateurs de l’ARTAC qui se tiendra du 6 au 7 décembre 2018 en Guinée Equatoriale ; (3) les régulateurs veillent à la mis en œuvre de l’implémentation effective du roaming à moindre coût par les opérateurs des pays membres de l’ARTAC au plus tard le 31 mars 2019.
L’adoption de cette feuille de route tient compte d’un certain nombre des acquis, notamment entre autres, le manifeste SMART Africa, adopté le 29 octobre 2013 en marge du Sommet Transform Africa à Kigali au Rwanda ; les conclusions de la conférence de l’Union africaine en sa 22ème Session des 30 et 31 janvier en 2014, en Ethiopie à Addis-Abeba au cours de laquelle les Chefs d’Etat ont endossé le manifeste SMART Africa ; la recommandation n° 12/COPTAC/14, du 26 avril 2014, à Yaoundé au Cameroun relative à la mise en place d’une politique sous-régionale d’itinérance ; la réunion de Kigali du 18 avril 2016 au cours de laquelle les autorités de régulation nationale ont adopté un cadre régional dénommé « Réseau africain unique », en réponse aux décisions de la 3ème réunion du Conseil d’administration SMART Africa tenu à Addis-Abeba, le 31 janvier 2016.
Au cours de cette 1ère réunion extraordinaire de Malabo, les participants ont pris acte de la déclaration de Brazzaville du Conseil des Ministres des TIC de l’Afrique centrale ; tenant toute de même compte du Communiqué et du rapport final de la conférence sous-régionale sur le développement de l’économie numérique pour les pays de la Sous-région Afrique centrale à Yaoundé du 23 au 25 mai 2018, ainsi que le projet de mise en place d’un réseau unique dans l’espace économique CEMAC.
Les participants ont enfin noté avec satisfaction l’appui des partenaires, notamment de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de la Commission économique de l’Afrique (CEA) pour l’implication du roaming à moindre coût dans le continent africain tout en reconnaissant la nécessité pour les Etat membres de faciliter la modalité des populations à travers le TIC, par la réalisation du roaming à moindre coût. Ils ont avant de terminer, considérer la nécessité de renforcer la coopération et l’intégration entre les Etats de la Sous-région Afrique centrale.
La République centrafricaine, à l’instar des autres pays membres de ARTAC est à pied d’œuvre pour satisfaire aux exigences inscrites dans le Protocole d’accord convenu dans le cadre de la feuille de route pour la mis en place du roaming à moindre coût.