BANGUI, - La seconde session ordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du budget 2019 s’est ouverte lundi 1er octobre 2018 à Bangui. Le projet du budget de 2019 est estimé à plus de 238 milliards de FCFA.
La deuxième session de l’année à l’Assemblée nationale sera focalisée sur l’étude du budget de l’année 2019. A la cérémonie du lancement de cette session le président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Méckassoua a saisi cette occasion pour féliciter le gouvernement pour le dépôt dans le délai de la loi des finances 2019.
«En déposant dans les délais sur le bureau de l’Assemblée Nationale le projet de loi des finances de l’année 2019, le Gouvernement a fait montre d’une célérité exemplaire qui l’honore et je l’en félicite », déclare Abdoul Karim Méckassoua.
Selon le président de l’Assemblée nationale, le projet de budget de l’État pour l’année 2019 présente la nomenclature suivante: En Ressources : 238.692.619.000 FCFA soit une augmentation de 8.79% par rapport à l’année précédente. En Charges : 242.961.521.000 FCFA en hausse de 3.09% par rapport à l’année 2018.
Pour lui, «Il se dégage un déficit budgétaire global de -4.268.902.000 FCFA et un déficit primaire en pourcentage du PIB de 1.2% en accord avec l’exigence majeure de l’accord FEC relatif au déficit budgétaire».
Abdoul Karim Méckassoua a cependant attiré l’attention du Gouvernement sur quelques points qui doivent être corrigés à l’avenir. Le premier point concerne le projet de loi de règlement de l’exercice précédent qui n’a pas été déposé sur le bureau de la Représentation Nationale lors de la première session ordinaire comme le prévoit l’article 82 dernier alinéa de la Constitution de la République, repris à l’article 71 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale. «Cette situation ne permet pas aux députés de vérifier à posteriori la pertinence des choix budgétaires ni de fonder leur démarche sur le principe de la sincérité budgétaire », fait remarquer le président de l’Assemblée Nationale.
Le deuxième point est relatif au Règlement N°12/07-UEAC-186-CM-15 portant cadre de référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique qui impose aux États bénéficiaires de l’initiative PPTE de joindre au projet de loi des finances un document de « politique d’endettement » qui expose d’une manière claire les orientations du gouvernement en matière d’endettement. «Force est de constater que le gouvernement n’a toujours pas présenté à l’Assemblée Nationale son document de politique d’endettement alors que notre pays présente un risque élevé d’endettement selon nos partenaires techniques et financiers », relève-t-il.
Cette session ouverte en présence du premier ministre, chef du gouvernement, des responsables des institutions républicaines et de l’ensemble des diplomates accrédités en Centrafrique s’étend sur 90 jours et pourra aussi traiter d’autres sujets notamment le vote des lois soumis par le gouvernement.