BANGUI, - Le ministre de la santé publique et de la population a déclaré l’épidémie de l’hépatite E à Bocaranga dans la préfecture de l’Ouham-Pendé au nord du pays et celle de Monkeypox à 32km de Mbaïki dans la Lobaye. Déclaration faite hier, lors d’une conférence de presse.
Les statistiques de l’Hépatite E enregistrées le 14 septembre dernier font état de 31 cas, dont 29 ont été confirmés et une personne a trouvé la mort. Selon le ministre de la santé publique Pierre Somsé, « des dispositifs d’urgence ont été dépêchés dans ce district sanitaire de Bocaranga au nord du pays. Le renforcement de l’équipe de surveillance et la prise en charge des cas sont d’une importance capitale », martèle-t-il.
Le membre du gouvernement a fait savoir que la transmission de l’hépatite E s’effectue « à travers la consommation des eaux insalubres, des aliments malpropres et mal cuits et contaminés. La transmission entre les humains est rare, mais fréquente chez les femmes enceintes. Cette phase entre mère et enfant s’effectue par le cordon ombilical », précise-t-il.
Plusieurs partenaires se sont mobilisés auprès du gouvernement centrafricain pour lutter contre cette maladie infectieuse qui s’attaque au foie, « des mesures de réponse ont été prises avec les structures humanitaires, dont Cordaid, IRC, OMS, pour contenir cette flambée épidémiologique », a-t-il affirmé.
De l’autre côté, le 26 septembre 2018, le centre de santé privé de Zouméa-Kaka proche de Mbaïki a notifié trois cas suspects de Monkeypox. « Une jeune d’environ 25 ans allaitante, son enfant de 4 mois et une fille de 4 ans ont été suspectées de Monkeypox. Ces trois prélèvements ont été confirmés par l’Institut Pasteur de Bangui », a annoncé le ministre Pierre Somse avant d’ajouter que des partenaires tels que OMS, Unicef, Fairmed, MSF, IPB ont déjà mis en place des dispositifs de contrôle de cette épidémie.
Le ministre de la santé et de la population projette des campagnes de sensibilisation dans cette région sanitaire n°3 afin de lutter contre cette maladie. Il invite par ailleurs la population à s’approprier les mesures d’hygiène.