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Un nouveau lycée pour les élèves de Sayo Niacari, près de Bangassou

Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Le manque de matériels entrave la bonne marche des enseignements au lycée de Bozoum
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« J’aimerais être sage-femme » déclare Gladys, 18 ans. « Et moi, chauffeur-mécanicien pour les camions » renchérit Dieu-Merci, 20 ans. Désormais, ces deux élèves originaires de Sayo Niacari situé à 17 km au nord de Bangassou (Sud-Est), pourront désormais poursuivre leurs études dans leur localité et accomplir leurs rêves, grâce au nouveau collège composé de trois salles de classe et deux bureaux ainsi que fourni des matériels scolaires.

Auparavant, faute de bâtiment, les élèves devaient suivre des cours dans l’enceinte de l’école fondamentale voisine ou se rendre à Bangassou où les coûts de logement et de nourriture sont souvent trop élevés pour les familles de Niacari, provoquant ainsi de nombreux cas de déscolarisation.

La nouvelle infrastructure, construite avec l’aide des Casques Bleus du contingent marocain de la MINUSCA (MORBATT), « est un premier pas inoubliable pour le retour de la cohésion sociale » s’est réjoui le maire de Niacari, Albert Soungba, lors de la cérémonie de réception du bâtiment, samedi 29 septembre 2018. « Nous remercions infiniment le Royaume du Maroc », a-t-il rajouté.

Ce projet de construction a commencé en avril 2018, parallèlement à cinq autres actions civilo-militaires (CIMIC) lancés après concertation auprès de la population et des autorités locales en octobre 2017. Le Royaume du Maroc a ainsi, outre la construction du collège de Sayo-Niacari, financé la réhabilitation et l’équipement du bâtiment de l’inspection de l’académie et de l’école des filles, la construction et l’équipement de deux salles de classe du Lycée General de Bangassou ainsi que la réhabilitation de sa bibliothèque et espaces de jeux, la construction d’un centre d’élevage ovin et la réhabilitation de son abattoir, la fourniture de matériel médical à l’Hôpital Régional, le tout pour un total de 126 300 dollar américains, soit plus de 68 millions de francs CFA.

Une importante délégation civile menée par le Chef de bureau intérimaire de la MINUSCA à Bangassou, Robert Ngangue, a aussi fait le déplacement, témoignant du caractère intégré et multidimensionnel de la Mission. « Notre travail est complémentaire, nous sommes les Nations Unies », a affirmé M. Ngangue, qui en a profité pour organiser un jeu-concours parmi les jeunes du village sur les couleurs du drapeau marocain.

Cette grande campagne de construction et réhabilitation de bâtiments publics dans le Mbomou vient compléter la liste de nombreuses activités CIMIC que les soldats de la paix marocains effectuent régulièrement dans les préfectures du Mbomou et du Haut-Mbomou: assistance médicale auprès de la population (consultations médicales et soins, distribution de médicaments), distribution d’eau purifiée, de kits d’hygiène pour les enfants (brosses à dents et dentifrices), distributions de kits scolaires à Obo, Zemio, Rafai, Bangassou, Gambo, Niacari et Yougofongo. Les casques bleus participent aussi régulièrement à l’organisation des activités sportives favorisant ainsi un dialogue avec la population.

Pour le Colonel du bataillon marocain, « le Royaume du Maroc témoigne à travers ces gestes d’un esprit de fraternité et de solidarité avec la République Centrafricaine ».

Pour rappel, le MORBATT a été déployé en Centrafrique en 2014. D’abord à Bangui et Bria, où il avait établi son Quartier Général, puis dans le Mbomou et le Haut-Mbomou où il assure la sécurité d’un territoire à haut-risque étendu sur 70 000 km2. Après les événements tragiques de mai 2017 à Bangassou, le contingent a déménagé de Bria à Bangassou, afin de mieux répondre à la crise.

Les actions de la MORBATT en matière de protection des civils concernent les patrouilles de jour et de nuit, à pied et en véhicule, l’établissement de postes de contrôles, l’escorte de convois humanitaires et logistiques, la sécurisation d’évènements publics sur la demande des autorités locales ou de la population, ou encore la protection des sites vulnérables comme le camp des personnes déplacées de Bangassou.
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