BANGUI, —Pour inculquer la notion d’épargne aux femmes centrafricaines, l’ONG Femme Homme Action Plus (FHAT) en partenariat avec l’ONG Plan International a organisé hier dans la salle polyvalente de la FATEB à Bangui, une session de formation sur la méthodologie de tontine améliorée à l’intention des femmes issues de différentes associations de la place.
Ce projet pilote est axé sur l’expérimentation de la méthodologie de l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (AVEC). C’est dans l’optique de révolutionner la mentalité des participantes à promouvoir l’idée d’auto-prise en charge à base de leurs petites activités génératrices de revenu.
Madame Tatiana Morouba, Directrice exécutive de l’ONG FHAT, souligne que l’objectif recherché est l’amélioration de la condition économique des femmes. «L’économie du Togo est entre les mains des femmes, et donc ce projet vise à améliorer la condition économique des femmes centrafricaines qui se lancent dans des petites activités génératrices de revenu» a-t-elle indiqué.
« Si le projet «Toumba yèrè» excelle dans l’escroquerie, le projet communautaire AVEC va relever ce défi et donner confiance aux femmes centrafricaines de commencer à réfléchir sur le pouvoir économique qui va faire la promotion de la femme sur le processus de la paix dans le pays. » a ajouté Madame Tatiana Morouba.
Honorine Konzelo, membre de l’Association Yo mbi na Ndouzou, apprécie cette nouvelle stratégie de tontine, «je suis ravie parce que les associations féminines dans les quartiers ne sont pas bien structurées. En prenant part à cette formation, j’ai constaté qu’il y a une nette amélioration. Cette nouvelle méthodologie sur l’épargne va permettre aux femmes de s’accorder des crédits entre elles-mêmes aux fins de mener des activités lucratives pour être à même de rembourser ledit crédit au sein-même de leurs associations respectives», a-t-elle précisé.
Elle pense que la période d’assistanat est révolue, «nous devons apprendre à aller chercher du poisson, c’est-à-dire à pêcher, car la période de l’assistanat est révolue. Nous devons faire nos propres efforts afin de ne pas toujours attendre un appui de l’extérieur, du gouvernement ou des ONG» soutient-elle.
L’autonomisation des femmes est aujourd’hui au cœur des actions de plusieurs associations féminines et le projet AVEC vise à éradiquer l’assistanat des femmes.