Bangui — Un corps de forces spéciales est créé au sein de l’armée nationale. Le décret a été rendu public au début du mois d’octobre.
Ce corps spécial avec une mission spéciale est créé par décret N°18.265. Selon les termes de ce décret, il s’agit d’un « bataillon des forces spéciales » qui sera issu de ce que le texte appelle « les forces d’action rapide » qui, d’après les sources du RJDH, existerait déjà au sein de l’armée nationale.
Bien que placé sous le commandement direct du chef d’Etat-major, les forces spéciales sont chargées de mener « des opérations autonomes, isolées ou en coordination avec les forces conventionnelles si nécessaire ».
Le caractère autonome et isolé de la mission de ces forces spéciales, semble être une manière de contourner la mission conjointe FACA-Casque-bleu, mission qualifiée de nonchalante par un haut gradé de l’armée, cadre au ministère centrafricain de la défense qui n’a pas caché sa satisfaction sur le caractère spécial de la mission de ce nouveau corps, « nos forces de défense qui travaillent avec les éléments de la Minusca ont de la peine à faire ce que l’Etat-major attend d’eux parce qu’à certaine mesure, ils doivent respecter la démarche conclue avec la Minusca. Ces forces sont chargées d’œuvre sur ordre direct de l’Etat-major afin de mettre fin à toute la lenteur que nous avons constatée depuis que la mission conjointe FACA-casque-bleu existe », défend-il.
A l’Etat-major, on évite de commenter la création de ces forces spéciales mais on rassure qu’elles ne sont pas mises en place pour contourner la Minusca, « c’est une décision éclairée du chef de l’Etat et on n’a pas à la commenter ici. Notre boulot, c’est de travailler pour la sécurisation du territoire. J’estime aussi nécessaire de dire que ces forces ne sont pas là pour s’opposer ou contourner comme vous le dites, le travail avec la Minusca, loin de là », confie sous anonymat, une source très introduite à l’Etat-major.
En dehors de ces forces spéciales, le chef de l’Etat a créé le même jour par décret, le bataillon des parachutistes, une compagnie de renseignement, une batterie d’artillerie et quatre zones de défense autrefois appelées région militaire.