Bangui – Le XVIIe Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) s’est ouvert dans la matinée du 11 octobre à Erevan (Arménie), en présence de nombreux Chefs d’Etat, dont le Président Emmanuel Macron. Présent à cette rencontre, le Président centrafricain Faustin Archange Touadera a évoqué l’attachement de son pays à la Francophonie. L’enjeu de ce XVIIe Sommet est le vote du nouveau Secrétaire de l’organisation.
En effet, les pays de l’espace francophone se sont donnés rendez-vous à Erevan, capitale arménienne. A la tribune de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Chef d’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera est intervenu pour affirmer l’adhésion de son pays aux valeurs francophones de paix, de démocratie, de dialogue, d’éducation et de vivre ensemble. Il a aussi évoqué la situation de la République centrafricaine, tout en saluant les 14 groupes armés qui ont rejoint l’initiative de l’Union Africaine.
Mais bien avant lui, le Président Emmanuel Macron a salué le rôle des Etats africains en reconnaissant que « la langue française a porté ces valeurs, ce sont des Africains qui ont créé la Francophonie institutionnelle sur ce socle » avant d’appeler « le français à être une langue de reconquête ».
Par ailleurs, le N°1 français a plaidé pour la création d’un congrès des écrivains francophones, ce qui n’a jamais existé en 50 ans. Pareillement, il a souhaité la « révision de la Charte de l’OIF pour l’adapter aux nouveaux enjeux du monde actuel ».
Cependant, la secrétaire général de l’OIF a été agressive dans son discours. Selon elle, cette association est agonisante et la responsabilité est partagée. « Une organisation qui ruse avec les valeurs et les principes est déjà une organisation moribonde » et de marteler que « le bilan de mon mandat est aussi votre bilan ».
Tous les intervenants qui se sont succédés ont mis l’accent sur la jeunesse africaine comme socle du développement.
L’enjeu de ce XVIIe Sommet :
Réunis à Erevan du 11 au 12 octobre, les différentes délégations désigneront le nouveau secrétaire général de l’OIF. Deux femmes sont en lice pour briguer ce poste, notamment, la Sg sortante, Michaëlle Jean (Canada) et la rwandaise Louise Mushikiwabo. Cette dernière a le soutien de la France et de l’Union Africaine et la candidature de la Ministre des Affaires Etrangères de Paul Kagamé créé la polémique.
Selon nos confrères de RFI, la France aurait fait une promesse au Canada : « c’est peut-être parce qu’Ottawa a obtenu des garanties. Paris aurait promis de plaider à l’ONU la cause du Canada, qui souhaiterait un poste au Conseil de sécurité en 2020 ou 2022. Mais la France a peut-être également convaincu l’Arabie saoudite de suspendre sa demande d’adhésion à l’OIF. Une demande d’adhésion qui irritait Ottawa ».
Selon l’Organisation des Nations Unies, l’espace linguistique francophone a la plus forte croissance, avec une hausse de 143% prévu entre 2015 et 2065, contre +62% pour l’anglais.