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Centrafrique : Timide reprise des classes à l’école Yakité

Publié le lundi 15 octobre 2018  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les elèves filles de l`école NZANGO
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BANGUI - La reprise des classes à l’école Yakité dans le 3e arrondissement reste timide, après un mois de la rentrée officielle des classes. Wilfried-Dominique Lago, Directeur de l’école Yakité garçon regrette cette timidité dans les activités scolaires dans cet établissement.

Suite aux multiples événements dans le 3e arrondissement, les habitants des quartiers Yakité, Castors, Sarah Blagué, Bangué Dominique avaient fui pour d’autres localités tout en inscrivant leurs enfants dans d’autres écoles de la capitale. C’est dans ce contexte que l’on constate une timide rentrée des classes à l’école Yakite, alors que depuis le 17 septembre, l’année scolaire 2018-2019 a été officiellement lancée en Centrafrique.

Bien que les cours aient repris, la majorité des salles de classe reste fermée. La cour de l’école Yakité est moins ambiante, quelques personnes circulent dans le secteur mais avec un certain traumatisme malgré la présence renforcée des soldats de l’ONU. Cette présence, bien que visible pour la sécurité dans le secteur, laisse apparaitre chez certains passant le sentiment de la peur.

Le directeur de cet établissement confirme cette timidité « depuis la reprise des activités scolaires, nous n’avons inscrit que cinq enfants, dont 3 au cours moyen première année (CM1) », a déploré Wilfried-Dominique Lago.

Cependant, Wilfried-Dominique Lago confirme le retour d’une cinquantaine d’anciens élèves. « La crainte anime encore l’esprit des parents, malgré la présence de la Minusca dans la localité. Certains ont jugé mieux inscrire leurs enfants dans d’autres établissements privés. J’interpelle les parents à laisser les enfants reprendre le chemin de l’école », lance-t-il.

Un parent rencontré dans la cour, déclare avoir inscrit son enfant malgré lui. « Je l’ai inscrit malgré moi, nous sommes juste à côté de l’école. S’il arrive quelque chose, c’est facile de récupérer l’enfant. Mais s’il est loin et que nous sommes ici, là cela va encore être compliqué. Nous voulons rien que la paix dans le secteur », a-t-il confié au RJDH.

Le secteur Yakité-Castors laisse apparaitre encore les stigmates de la crise. L’éducation est un droit pour les enfants, un devoir pour les parents et une obligation pour le gouvernement qui est chargé de créer des conditions propices pour le bon fonctionnement des cours, selon l’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
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