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Centrafrique : HRW dénonce la tuerie d’au moins 27 civils par des rebelles à Bria

Publié le lundi 15 octobre 2018  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Camp de déplacés de Bria, en Centrafrique
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BANGUI - Au moins 27 civils sont tués par les rebelles de la Séléka et des Anti-Balaka depuis juin 2018 à Bria. C’est ce qu’a dénoncé dans un communiqué l’organisation de défense des Droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW).

Les violences à Bria ont connu un pic depuis 2017 et ont repris en 2018 malgré plusieurs messages et menaces de la Minusca contre les bandes armées qui écument cette région. Ce rapport est publié quelques jours après une scène de réconciliation entre des factions Anti-Balaka et Séléka dans le contexte où les principaux leaders des groupes armés ont signé le 28 aout dernier à Khartoum une entente pour cesser les violences contre les civils et acteurs humanitaires.

« Le 6 septembre 2018, des rebelles de la Séléka ont capturé et exécuté au moins neuf civils, dont sept femmes », a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué.

Ces exécutions ont été perpétrées aux abords de la ville de Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, près de deux semaines après les meurtres de 11 civils par le même groupe armé à l’issue d’un affrontement avec une milice rivale des Anti-Balaka.

« Ces exécutions et assassinats sont des crimes de guerre flagrants commis par des combattants qui se sentent libres de tuer à volonté, malgré la présence des soldats de la paix de l’ONU », a déclaré Lewis Mudge, chercheur senior auprès de la division Afrique de Human Rights Watch.

Pour Lewis Mudge, « les Casques bleus, qui sont autorisés à recourir à la force pour protéger les civils, devraient chercher à anticiper ces attaques et à intervenir rapidement. Les combattants des FPRC ne craignent apparemment pas les soldats de la paix, et des Anti-Balaka se trouvent à l’intérieur du camp», déplore-t-il.

Selon le communiqué, Human Rights Watch a également recueilli des preuves de meurtres d’au moins huit autres civils dans la région depuis juin dernier, tous tués par des groupes Anti-Balaka.

Les tensions entre les deux milices connaissent une escalade depuis 2017 dans cette région riche en minerais, se soldant par des meurtres de part et d’autre. Mais es deux groupes nient avoir attaqués des civils.
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