La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) va organiser, dans les prochains jours, une table-ronde pour le financement des infrastructures, car la sous-région a un grand besoin d’infrastructures de base, a annoncé mardi à Brazzaville, son président, Michael Adandé, au terme des travaux du 3ème conseil d’administration de la banque.
Cette réunion s’inscrit dans la continuité des activités de la banque, à travers la consolidation de ses efforts pour l’amélioration de l’information financière disponible et le développement du portefeuille des projets.
‘’Notre sous-région a besoin d’infrastructures de base et nous avons fixé nos priorités aux orientations des Etats qui veulent que les six pays soient un seul espace, pour permettre la circulation des hommes, des capitaux, des biens et des services. Nous mettons donc un accent particulier sur les financements des infrastructures de transport’’, a déclaré M. Adandé.
En effet, dans cette optique, au cours du conseil d’administration, les administrateurs ont approuvé des dossiers de financement d’infrastructures routières, portuaires, de construction d’usines et également des études qui concernent les projets structurants de la sous-région.
Un accent particulier sera mis sur les études, car la Bdeac se propose de constituer en son sein un vivier d’études pour permettre aux Etats d’avoir des projets beaucoup plus matures, élaborés. ‘’Notre rôle est d’accompagner les pays et non seulement de jouer en aval dans le rôle de financement’’, a précisé le président de la Bdeac.
M. Adandé a indiqué que cette situation était un frein au développement de l’Afrique. ‘’Toutes les études montrent que s’il existait des projets bien élaborés et bien structurés, le taux de décaissement des prêts accordés dans nos pays serait plus élevé. Par conséquent, les réalisations des projets seraient beaucoup plus importantes’’, a souligné Adandé.
Il a ajouté qu’en sus, les infrastructures pourraient donner une poussée à la croissance. Les études montrent que la sous-région pourrait gagner jusqu’à 2% au niveau de la croissance. Un regain qui conduirait à réduire davantage la précarité et la pauvreté dans les différents pays.
La Bdeac regroupe le Cameroun, la République centrafricaine (Rca), le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Guinée équatoriale et le Tchad, rappelle-t-on.