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Rca: sauver l’honneur du député centrafricain

Publié le vendredi 19 octobre 2018  |  esplumesderca
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Dans une démocratie centrafricaine balbutiante et encore profondément habitée et tourmentée par tous les démons de la discorde, comment redresser avec efficacité, une assemblée nationale en équilibre précaire et au fonctionnement chaotique ?

En réponse, et comme pour mieux complexifier leur approche – pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué -, les ingénieux élus centrafricains, ont décidé d’expérimenter une formule casse-gueule et casse-cou, visiblement contestable et hautement peu recommandable, parce que manifestement haïssable et tristement déshonorable pour les honorables députés et représentants du peuple. Ladite formule en effet, consiste à charger malicieusement de tous les péchés d’Israël leur collègue actuel Président de l’institution. Pire, dans l’intention malveillante de lui coller un procès en mauvaise gouvernance et « haute trahison ». Ainsi seulement pensent des frondeurs bien déterminés, ils pourront réussir à monnayer la destitution de Karim Meckassoua – car c’est de lui qu’il s’agit –, dont la tête entend-on claironner, serait au propre comme au figuré, mise à prix au plus offrant. L’ultime but de la manœuvre on le sait : asseoir au perchoir ainsi dégagé, l’obligé du pouvoir exécutif, qu’on devrait s’attendre à voir surgir de la galaxie touffue des lugubres incompétents déjà en liste pour cette fonction républicaine très distinguée.

Et voici la seconde institution de la République, en train de se compromettre par de telles mesquineries et de s’auto-détruire sous nos yeux, elle dont on ne pense qu’à réduire l’influence considérable, à l’affaiblir et à l’empêcher de parfaire sa performance, afin de jouer pleinement et librement son rôle constitutionnel.

C’est ici le pire service à rendre à ce pays. Mais le pire dans la situation actuelle de la République centrafricaine, peut hélas, s’avérer une bêtise dangereusement mortifère pour le peuple.



Lorsque l’on s’engage à réparer les blessures encore visibles d’une guerre qui a douloureusement bouleversé les fondements de la République et mis à mal son intégrité territoriale et le fonctionnement de ses institutions, la simple sagesse recommande de ne pas oublier de panser les plaies, de conjurer les méfiances, et surtout de s’engager résolument vers le rétablissement du dialogue, la réconciliation et la paix à tous les niveaux : entre les personnes, les groupes, les communautés, les responsables politiques et surtout les institutions de la République. Tout cela a un prix que l’arrogance ne peut régler.

Représentant du peuple, le député de la nation devrait avant tout être un artisan de l’unité du pays. Et l’honneur de l’élu, c’est de de savoir se soustraire à toutes sortes de manipulations qui visent à semer le désordre au sein de l’assemblée nationale. Le député doit défendre son rôle et sa fonction envers et contre tous, y compris contre la formation ou la mouvance politique à laquelle il appartient, et qui serait tenté par une aventure despotique.

Il n’y a aucune fierté pour le député centrafricain, à vouloir absolument et à obtenir coûte que coûte aujourd’hui la destitution du Président de l’Assemblée Nationale.

Et le Chef de l’État lui-même a été franc et clair sur ce sujet. Répondant au journaliste Boisbouvier de RFI, à la question « Vous ne voulez pas faire tomber Karim Meckassoua de son perchoir ? », Faustin Archange Touadera a opposé un « NON » catégorique, laissant entendre par là, qu’il pouvait avoir à jouer de tout son poids pour empêcher les députés en arrivent à de telles extrémités.

Alors pour ma part, sur le « NON » et la parole présidentielle, j’entends bâtir ma foi. Dès lors, je puis parier sur ma chère plume, que jamais Meckassoua ne sera destitué, et « là où l’on craint le pire, le meilleur peut surgir ». Mais si je devais me tromper dans ma conviction, c’est que Faustin Archange Touadera le Chef de l’Etat, nous aura tous mentis publiquement, à vous, à moi, au peuple et au monde entier.

Après avoir abattu son joker la Russie, Touadera est aujourd’hui engagé sur un front international contre la France et ses valets régionaux. Il aura réussi cependant, à rallier à sa cause, même les Centrafricains les plus hostiles à sa personne et à sa politique. Il est donc inopportun et suicidaire à l’heure actuelle, de se risquer à ouvrir des fronts à l’intérieur du pays et à rallumer la haine encore vivace entre les Centrafricains, uniquement pour satisfaire de basses besognes et régler de lamentables questions d’homme entre des députés aussi indignes et irresponsables les uns que les autres.

« NON » a dit Touadera et cela suffit. « NON », et il convient de sauver l’honneur du député centrafricain, « NON » et Meckassoua ne sera pas destitué.

GJK-Guy José KOSSA
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