BANGUI (RJDH)—Un rassemblement des ex-Séléka est signalé à Kabo, une ville du nord de la République Centrafricaine. Une information confirmée au RJDH par plusieurs sources indépendantes.
Ce regroupement est signalé depuis la semaine dernière. De sources locales, de nombreux éléments armés sont entrés dans la ville à partir du Tchad voisin, « ils entrent dans la ville depuis la semaine dernière. Tous ces ex-Séléka sont bien armés et ils viennent pour l’essentiel du Tchad voisin », explique une autorité locale qui, par mesure de sécurité a préféré l’anonymat.
Des habitants du Pk 7, axe Kaga-Bandoro-Kabo et ceux de Behili à 45km de Kabo, axe Kabo-Moïssala, affirment être chassés de leurs villages par ces hommes armés. Une information pour l’instant difficile à vérifier.
Le rassemblement des ex-Séléka est signalé dans plusieurs autres villes depuis que les forces de défense de la RCA se déploient sur le terrain. Ces rassemblements de rebelles, sont considérés par des observateurs comme des retraits à intension malsaine, « ils se regroupent certainement pour des fins diaboliques comme ils en ont l’habitude », nous fait savoir un cadre militaire très branché sur le processus de sécurisation amorcé par le gouvernement.
Les autorités centrafricaines et la Minusca contactées par le RJDH n’ont pas souhaité réagir à cela pour, ne serait que, confirmer ou infirmer cette information.
La ville de Kabo, située à 61 km de la frontière Centrafricano-Tchadienne, est le fief du MPC, une des quatre branches de la Séléka dirigée par Alkhatime. C’est aussi dans cette ville que trois leaders de l’ex Séléka (Alkhatime de MPC, Ali Daras de l’UPC et Abdoulaye Hissene du FPRC) se sont retrouvés, il y a quelques mois pour réunifier leur chaine de commandement.
Le regroupement des ex-Séléka à Kabo est signalé quelques jours après l’annonce du retrait des mouvement UPC, MPC et FPRC de l’initiative de Khartoum portée par la Russie.