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Centrafrique : Quand un ‘’fake news’’ fait trembler la Cour constitutionnelle

Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Autre presse
Danielle
© Autre presse par DR
Danielle Darlan , présidente de la Cour constitutionnelle de Centrafrique
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Y a-t-il tremblement de terre à la Cour constitutionnelle ? La réponse à cette question, notamment en fonction des derniers éléments d’actualité en République centrafricaine, c’est oui ! Le staff dirigeant et présidente de cette haute juridiction sont visiblement dans tout leur état. Pour cause, des ‘’fake news’’ faisant état d’intention de la présidente d’invalider la décision de la conférence des présidents suite à leur dernière réunion à l’Assemblée nationale.

Les tractations pour la destitution ou non du Président de l’Assemblée nationale ont occupé tout l’espace institutionnel, médiatique, socioéconomique et politique, voire diplomatique ces derniers jours. Cependant, le processus de destitution lui, enclenché par un certain nombre d’élus de la nation suit irreversiblement son cours. C’est ainsi qu’après avoir obtenu, voire dépasser largement les 1/3 des signatures requises dans le cadre de la pétition, en vue de la mention de déchéance du président de l’Assemblée nationale, la conférence des présidents a pu se tenir ce mercredi 24 octobre. Il s’agit, sans nul doute, de statuer sur la situation qui correspond à s’y méprendre à une crise parlementaire.

Seulement, en attendant que la décision de la conférence des présidents ne tombe raide tel un couperet pour mettre fin, si possible, à cette longue crise qui ronge depuis lors le parlement, un autre fait, non pas anodin, vient de défrayer la chronique : La Cour constitutionnelle en ébullition. Une banale communication sur la toile, d’ailleurs qualifiée de « fake news » fait trembler au sommet de cette haute juridiction.

A en croire un communiqué de presse titré « Démenti de la Cour constitutionnelle au sujet des ‘’fake news’’ » dont la rédaction a eu copie (en fac-simile), la haute juridiction nie en bloc et de manière énergique avoir mijoté d’invalider la décision qui sera assortie de la conférence des présidents du 24 octobre dernier.

« Un message non signé sur les réseaux sociaux disant que le Président de la Cour constitutionnelle aurait convoqué une réunion en vue de déclarer non-conforme au règlement intérieur de l’Assemblée nationale la décision de la conférence des présidents, tenue le 24 octobre 2018 », indique le communiqué de presse signé de Marc Saint-Clair Tibinda, le Directeur de cabinet de la Cour Constitutionnelle. Et de trancher net : « La Cour constitutionnelle, par le présent communiqué de presse, rassure l’opinion publique nationale et internationale qu’elle n’est associée ni de près ni de loin à ce message malveillant ».

La question qui taraude es esprits du centrafricain lambda, c’est au sujet de l’énergie déployée par la Cour constitutionnelle pour rejeter ces « fake news ». Cette réaction musclée cache mal la peur bleue qui envoûte les responsables de la haute juridiction. Et que pourrait justifier une telle peur ? Personne ne saurait répondre à ce stade.
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