Ce mardi 30 octobre 2018, deux personnes croupissent à l’Office Centrafricain de Lutte Antidrogue (OCLAD) à Bangui. Ceci, pour une affaire de commerce illicite de boisson et de produits interdits de vente sur le marché en RCA.
Ces deux individus sont appréhendés par les FSI dans des circonstances et endroits différents. L’un avec 12 gros sacs XXL communément connu sous le nom de « étoile » remplis de sachets de boissons alcoolisées, toutes marques confondues à son domicile au quartier Gobongo. Et l’autre, avec des cartons de produits pharmaceutiques dans son kiosque au PK-12.
Interrogé sur les faits, le propriétaire de ces 12 sacs, Junior, n’a pas souhaité se prononcer sur les faits. Seulement, «Les faits sont-là, vous-même vous avez constaté. Pour l’instant, je ne sais quoi vous dire », a-t-il dit.
Quant à l’autre, prénommé Félicien, vendeur de produits pharmaceutiques jugés dopants et interdit de vente en RCA, «Hier, c’était aux environs de 12h que je suis appréhendé dans mon kiosque avec du Shakapain et des Vegas au Pk-12 avant d’être emmené ici. Je ne savais pas que ces produits étaient interdits de vente en RCA. Si les autorités avaient déclaré que la vente de ces produits était interdite, alors nous ne pouvions pas le faire. Comme c’est brusque, c’est un problème qui est là, donc plus rien à faire. La force reste à l’Etat et tout pour le bien de la population. C’est la loi qui le dit ».
Selon le Directeur de l’OCLAD, Séléngouma Romaric Fourier, cette opération est rendue possible grâce à l’information de certains citoyens centrafricains de bonne volonté. Il ne faut pas négliger l’appui de l’OCRB, de la CNS et de la Gendarmerie qui ont effectué une descente sur le terrain, ce qui a permis de mettre la main sur ces produits.
« La procédure, c’est de les présenter au Parquet. Pour les produits, on va monter les procédures pour les incinérer. Le haut commandement nous a instruit à travers l’opération « Cobras » de sillonner les quartiers de la ville de Bangui, cela jusqu’à la fin de l’année. Même là où nous étions passés, nous pouvons revenir demain jusqu’à ce que le phénomène soit éradiqué. Nous demandons à la population centrafricaine de nous aider en nous fournissant des informations. Cela va nous aider à empêcher l’acheminement et la commercialisation de ces produits interdits », a-t-il fait savoir.
Selon le Directeur de l’OCLAD, la loi créant l’OCLAD lui confère une compétence à dimension nationale. A côté de la Police, il y a également la Gendarmerie, la Douane et le Ministère du Commerce.