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Centrafrique : Regains de violences à Bambari

Publié le vendredi 2 novembre 2018  |  Corbeau News Centrafrique
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Une patrouille de la Minusca près d`un bureau de vote à Bangui, après les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 2 janvier 2016.
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Mercredi 31 octobre, de 10 heures du matin jusqu’à la tombée de la nuit, la ville de Bambari située au Centre-est du pays a vibré au rythme des tirs nourris à l’arme lourde et légère dans un affrontement entre forces conjointes Minusca-Faca et les hommes de l’aile Séléka de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) dirigée par le seigneur de guerre Ali Darass.



Tout porte à croire qu’il ne s’agit que d’une tentative manquée de déstabilisation de la ville de Bambari – ville qui retrouve peu à peu son calme en prélude de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation. A en croire des sources dignes de foi, jusqu’à jeudi matin, les forces mixtes ont occupé des points stratégiques de la ville tandis que les habitants sont restés terrés chez eux. Aucun bilan n’est encore disponible. Ni la Minusca ni le gouvernement ne s’est prononcé.

Sous l’anonymat, une pharmacienne à l’hôpital régional de Bambari a déclaré avoir vu des blessés acheminés à l’hôpital. « J’étais de garde (mercredi) soir. J’ai vu arriver de nombreux blessés, tous des combattants. Mais aucun mort n’a été déploré jusqu’à présent », a-t-elle affirmé.En effet, tout a commencé mardi 30 octobre dernier par une patrouille mixte Minusca-Faca qui a essuyé des tirs dans les quartiers musulmans de Hadji et Camp Bornou à l’Est de la ville. S’en est suivi mercredi, d’une tentative de ratissage par les forces mixtes.

Cependant, la situation qui a prévalu à Bambari n’a pu empêcher d’entrevoir une volonté malsaine de déstabiliser cette ville. A en croire d’autres sources locales, la Minuscaa tout mis en œuvre pour obtenir l’échec de l’opération de ratissage qui visait les semeurs de troubles. « C’est la Minusca qui est allée dans les quartiers musulmans pour commencer à tirer dans des résidences. Ils ont tiré chez un particulier, un certain Ali Dahalo. Il n’y avait que des civils, pas d’hommes armés comme ils l’insinuent », indiquent les mêmes sources. Cette manière d’opérer est, à bien des égards, une façon d’alimenter la crise au niveau communautaire.

Notons que ce regain de violences risque de perturber la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation (JMA-2018) prévue en différé à Bambari du 15 au 16 novembre prochain. D’où l’appel de pied aux Forces armées centrafricaines déjà déployées sur place, avec l’appui des Russes d’imposer l’autorité de l’État.
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