Le Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a décidé le 31 octobre à Yaoundé, au Cameroun, de relever le taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) de 2,95% à 3,50%. Cela signifie que le coût de la monnaie centrale mise à la disposition du système bancaire dans la sous-région Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) devrait connaître un relèvement.
« Le relèvement du Tiao c’est pour avoir une politique monétaire cohérente et une cohérence dans la gestion de nos réserves de façon plus globale. Il est question d’arrimer notre politique monétaire aux efforts en cours de sortie de crise.», a expliqué Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac et président du CPM. In fine, a ajouté le gouverneur, c’est une politique pour freiner l’expatriation des capitaux hors de la zone Cemac actuellement en crise, suite à la baisse des cours mondiaux du pétrole brut, principal produit d’exportation de cinq des six pays de la Cemac.
Dans la même veine, le CPM a décidé de relever le taux de pénalité aux banques pour le porter de 7 à 7,55%. Ce taux de pénalité est « supporté par les établissements de crédit en cas de manquements graves à la réglementation bancaire, aux règles de distribution du crédit et, à titre exceptionnel, dans l'hypothèse d'un défaut de papier éligible », indique la Beac.
Le taux de la facilité marginale de prêt quant à lui, a également connu une hausse passant de 4,70 à 5,25%.