Bangui - La Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, condamne avec la dernière énergie la résurgence de la violence dans les villes de Bambari et Batangafo, qui a causé plusieurs victimes et des déplacements forcées de la population. Elle a également mis en danger la sécurité du personnel humanitaire sur place.
A deux reprises, le 31 octobre et le 1 novembre, le site de déplacés de la ville de Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham, a été incendié. Les tirs d’armes à feu et l’incendie ont jeté dans le plus grand désarroi plus de 27 000 personnes qui étaient déjà extrêmement vulnérables. Elles ont été déplacées à nouveau et ont tout perdu. Des centaines de maisons, latrines, douches ont été détruites. Le marché et quatre Espaces temporaires d’apprentissage et de protection de l’enfant (ETAPE) qui permettaient aux enfants déplacés de continuer une scolarité et de bénéficier d’autres activités pédagogiques ont également été ravagés par le feu.
Ces derniers jours dans la ville de Bambari, des violences ont également causé des déplacements d’enfants, hommes et femmes dans une grande précarité. « Il faut mettre fin à cette violence aveugle contre les plus démunis. J’appelle toutes les parties à respecter leurs obligations conformément au droit humanitaire international et à protéger les civiles ainsi que les infrastructures civiles » a déclaré Najat Rochdi
La forte tension qui prévaut dans ces deux villes et leurs environs a suscité la suspension temporaire des activités humanitaires dans des secteurs vitaux de la réponse, à l’exception de services de santé d’urgence.