Incendie de plusieurs centaines de maisons et plus de 10 mille personnes déplacées sous le feu des armes des rebelles de la séléka, c’est le triste bilan provisoire des derniers événements dans la ville de Batangafo où il ne fait aucun doute que les auteurs qui ne sont autres que grands criminels de la séléka se sont rendus coupables de graves infractions pénales.
Décidemment, la situation sécuritaire s’est détériorée subitement dans la localité de Batangafo. Et le moins que l’on puisse dire est qu’une grave crise humanitaire est installée dans cette partie du pays en ce moment et les habitants ne savent plus à quel saint se vouer à cause de l’accélération des événements qui mettent en désastre les populations civiles dans cette contrée du pays depuis le 1er novembre 2018. Plusieurs milliers d’habitants ont trouvé refuge en brousse afin de se mettre à l’abri des hostilités.
Selon plusieurs sources contactées sur place, le déclic de ces tristes et douloureux évènements découle de l’agression d’un sujet musulman prestataire de Médecins Sans Frontières (MSF) par les anti-balaka de cette ville que les hostilités ont déclenchée. Le sujet musulman se rendait sur le site et a été agressé par les anti-balaka et cette victime portait une blessure au niveau de la tête, puis a été transporté manu militari par une autre frange des anti-balaka pour des soins d’urgence.
Et la population locale informée a déserté le site des déplacés pour l’hôpital préfectoral afin d’éviter les représailles qui ont commencé par l’incendie du site des déplacés y compris le presbytère de la paroisse catholique de Batangafo.
De source ecclésiastique, le Curé de la paroisse catholique Abbé Dieudonné YONFEIBONA a payé les frais, car cet émissaire de Dieu a été violenté par les hommes armés assimilés aux éléments appartenant au groupe de l’UPC d’Ali Darass. Près d’une dizaine de morts, dont un égorgé dans une église protestante de ladite localité et plus de 2000 maisons incendiés.
Cependant les mêmes sources indiquent que cette exaction s’est déroulée au vu et au su des éléments Pakistanais de la MINUSCA.
Face à cette flambée de violence le député de Bocaranga1 Rachel NINGA-WONG MALO a interpellé le Gouvernement afin de voler au secours des habitants de sa circonscription administrative. « Plus de 10.000 personnes sont présentement au niveau de l’hôpital de Batangafo, MSF et DRC et la population a trouvé refuge dans la brousse ». Et d’y ajouter « Je lance un vibrant appel aux partenaires mais également au Gouvernement de jeter un coup d’œil sur la population de Batangafo puisque depuis tout ce qui se passe, le Gouvernement ne pense même pas à eux. Il est temps et que le Gouvernement doit pouvoir voler au secours de la population de Batangafo »a-t-elle-martelée.
L’attaque de Batangafo intervient après celle de Bambari où le groupe armé de l’UPC d’Ali Darass a fait des innombrables victimes parmi les populations civiles. Dans tous les cas, il est temps que les autorités du pays s’investissent par le déploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) sur le territoire national afin de mettre un terme à ces genres de situation qui ne cesse de faire des victimes dans le pays.