Des ONG nationales et internationales de Droits de l’Homme s’organisent pour aider les victimes de la crise centrafricaine dans la constitution des dossiers et le dépôt des plaintes devant la Cour Pénale Spéciale(CPS).
Plusieurs ONG nationales et internationales se sont regroupées à Bangui du 31 octobre au 02 novembre afin de s’organiser aux cotés des victimes centrafricaines. La création des comités de suivi des dossiers des victimes a été recommandée au cours de ces rencontres, organisées par TreachAfrica, une ONG internationale basée à Dakar au Sénégal.
Cette rencontre est intervenue après la cérémonie du lundi 22 octobre dernier, marquant la session inaugurale de la Cour Pénale Spéciale. Les activités de cette juridiction hybride sont aussitôt lancées ainsi que les enquêtes et le recoupement des informations sur les graves crimes commis en Centrafrique de 2003 à nos jours.
L’ONG internationale TreachAfrica appelle les ONG nationales de défense de droits humains à travailler de concert avec les associations des victimes pour la reconstitution des dossiers, « les organisations de la société civile doivent jouer un rôle de défenseurs des droits de l’homme en appuyant les victimes à s’approcher avec des documents convainquant auprès de la CPS », a souligné Olivia Tchamba, chargée de programme à TreachAfrica. « Tout ceci pour que la justice soit rendue d’une manière équitable par cette Cour nationale », a –t-elle ajouté.
L’idée de la création des comités de sensibilisation et suivi des dossiers des victimes est soutenue par le porte-parole de la CPS, Théophile Momokoama, qui juge important le rôle de cette plateforme, « à Bangui et à l’intérieur du pays, afin d’aider les victimes à faire écouter leurs voix à cette juridiction ».
La session inaugurale de la Cour Pénale Spéciale(CPS) a été lancée le 22 octobre dernier à Bangui et marque véritablement le lancement des activités de la Cour en Centrafrique.