BANGUI - Des femmes de la société civile centrafricaine demandent avec insistance au comité de sanction de l’ONU, la levée totale et sans exigence de l’embargo sur les armes. Une position exprimée le 5 novembre dernier lors d’une conférence de presse à Bangui.
C’est dans l’objectif de soutenir les Forces de la Défense et de Sécurité que le projet « Wali Mou Maboko Na Siriri (Contribution des femmes pour la paix et la sécurité) », que des femmes activistes de la société civile se coalisent pour contribuer à la restauration de l’armée centrafricaine afin que la paix et la sécurité reviennent définitivement en Centrafrique. Car pour elles, la Minusca a déjà prouvé ses limites sur le terrain.
Madame Lina Ekomo, Présidente du Réseau des Femmes Leaders Centrafricaines (RELEFCA) souligne que la Centrafrique a rempli toutes les conditionnalités pour la levée de cette sanction. « Mais la décision de levée de l’embargo tarde à se concrétiser et le pays continue à faire face à d’autres exigences. Pendant ce temps, les rebelles s’approvisionnent régulièrement en armes de guerre et tuent les populations civiles au quotidien notamment dans la partie Nord et le centre du pays», a-t-elle souligné.
« En tant que mamans de Centrafrique, nous demandons avec insistance l’autorisation du comité de sanction pour que les dons en matériels offerts par la Chine, la Russie et d’autres partenaires de la RCA soient livrés aux autorités Centrafricaines pour sauver des vies. » a-t-elle ajouté.
Pour la présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), Marguerite Ramadan « Ignorer les cris de détresse d’un peuple, c’est fermer les yeux sur les massacres au profit d’autres intérêts qui méprisent la valeur de la vie humaine.»
Des femmes demandent la levée de l’embargo au moment où le pays dispose déjà d’une levée partielle, ce qui a permis à la Russie de livrer des armes et que la Chine et la France vont emboiter les pas, alors que le pays attend la décision du conseil de sécurité d’ici quelques jours.