Le personnel de la Brasserie Mocaf a lancé ce jour une grève de trois (3) jours. Il réclame le départ du Directeur Administratif et Financier et de celui de la maintenance. A cela s’ajoute l’absence de promotion du personnel local. La manifestation a eu lieu ce matin devant la Brasserie Mocaf à Bimbo.
Le personnel avec des sifflets devant la Brasserie Mocaf réclame depuis ce matin le départ des deux responsables de la société. Cette grève de trois (3) jours intervient après un préavis de huit (8) jours donné aux responsables de cette entreprise afin de chercher des solutions au mauvais climat de travail issu d’une frustration permanente que vivent le personnel et l’absence de promotion du personnel local.
Un manifestant de la Brasserie Mocaf qui a requis l’anonymat se dit déçu du comportement de leurs responsables en dépits des sacrifices. « Nous avons travaillé pendant des années avec des vieilles machines et aujourd’hui les nouvelles machines sont arrivées, ils ont fait venir des expatriés pour travailler sur les machines au détriment de nous fils du pays. Nous réclamons le départ du Directeur Administratif et Financier parce qu’il avait passé trois (3) ans auparavant ici, il a été affecté et il est encore revenu à Bangui. C’est un individu qui brille en limogeant le personnel sans raisons. Il avait à l’époque limogé plus de 30 personnes et la majorité est décédée laissant derrière eux des orphelins et veuves, il récidive encore avec cette pratique », a-t-il déploré.
Un autre point soulevé par un autre personnel est celui du traitement au niveau du groupe Castel dont le Centrafrique fait partie. Selon lui, « le traitement n’est pas équitable avec les autres pays membres du groupe Castel comme le Cameroun, le Gabon, le Tchad, Congo-Brazza et Congo Kinshasa. Nous subissons des agressions verbales. Les conditions dans lesquelles nous travaillons sont dignes de l’époque de la traite négrière », a-t-il regretté.
Un membre de la délégation du personnel de la Brasserie Mocaf est revenu sur les points revendiqués par le personnel, « le départ du directeur administratif et financier et celui de la maintenance, la formation et la promotion du personnel local sont les points de nos revendications ». Il souhaite une discussion pour la reprise de travail mais tout en tenant compte des revendications. Sans suite favorable, la grève sera prolongée pour huit (8) jours.
Aucune réaction n’est encore enregistrée du côté des responsables de la Brasserie qui ont refusé sèchement de recevoir les journalistes pour leurs versions des faits.
Les conditions de travail déplorées par le personnel relèvent de cas de violation du droit qui stipule que tout être humain a droit au travail, à un traitement équitable et à un salaire équitable pour un même travail accompli.