Plus d’une trentaine de militaires retraités des forces armées centrafricaines (FACA) ont barricadé hier matin l’entrée de la primature pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du gouvernement par rapport à leur mesure d’accompagnement.
Un groupuscule des militaires retraités se sont postés devant la Primature dans le but de rencontrer le Premier ministre, Simplice Matthieu Sarandji, pour débattre de l’évolution des procédures engagées dans la mesure d’accompagnement relative à leur départ à la retraite, mesure promise par le gouvernement. Il était question aussi de plaider en faveur de leurs collègues des promotions 2003 et 2004 qui ne sont pas pris en compte pour les arriérés de deux mois sous le régime des anciens Présidents Kolingba et Patassé récemment payés aux autres.
Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est « le propos désobligeant tenu par le locataire de la Primature », propos que les militaires retraités qualifient de « malveillant » à leur égard. « Nous sommes extrêmement mécontents par rapport au comportement du Premier ministre que je considère comme étant un comportement rétrograde voire injurieux à notre égard et selon lequel, il n’y a pas de mesure d’accompagnement », a déploré le Sergent-chef retraité, Dagbia Jean-Louis.
« Les autorités nous ont promis une mesure d’accompagnement avant de nous envoyer à la retraite ; mais à notre grande surprise les propos du Premier ministre démontre à souhait que le gouvernement ne tient jamais ses promesses. Certes, dans 48 heures, nous allons durcir le mouvement », a ajouté Dagbia Jean-Louis.
Après des interventions de certains officiers supérieurs de l’armée centrafricaine et ministres conseillers, les grévistes ont pu rebrousser chemin afin de laisser la voie libre aux usagers et au personnel de la primature séquestré pendant des heures dans leurs bureaux.
Le RJDH n’a pas pu avoir la réaction du chef du gouvernement sur ce dossier ainsi que des propos rapportés par ces grévistes.
Ce mouvement de grève de ces 800 militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Ce mouvement de contestation n’a pas encore eu d’écho de la part des autorités compétentes