Hier Mardi 06 novembre 2018, la tension a monté d’un cran parmi le personnel de la Brasserie MOCAF. Ces derniers ont fait un sit-in devant le siège de ladite société pour exiger ipso-facto le départ sans condition de l’actuel directeur administratif et financier de ladite entreprise.
Les portes de l’usine de cette unique Brasserie au service du pays étaient hermétiquement fermées à cause de cette grogne des travailleurs. Pis encore, les activités étaient totalement paralysées au sein de ce consortium privé qui pourtant dessert le pays dans le cadre de la production et la commercialisation des boissons locales entre autres l’eau minérale, la bière, le jus et tant d’autres.
Il faut noter que c’est depuis un certain temps que le torchon brule entre le collectif des travailleurs de cette structure et le Directeur Général de la Brasserie MOCAF à propos des mauvais traitements nuitamment infligés au personnel par les nouveaux responsables de cette entreprise.
En effet, selon les informations recueillies auprès des délégués du personnel « c’est suite à la dernière rencontre du vendredi 19 octobre 2018 et après compte rendu à la base le lundi 22 octobre 2018 qu’un préavis de grève a été formulé » ont-ils-souligné. Et d’y ajouter « Les délégués conformément à la demande du personnel MOCAF/SODISCA/CLE DES CHATEAUX ont unanimement déposé un préavis de grève selon l’article 377, section 3 du Code de travail centrafricain » ont-ils fait savoir. Toutefois poursuivant les griefs, le collectif du personnel a fait savoir qu’à travers ce mouvement d’humeur, ils veulent énergiquement dénoncer le mauvais climat de travail issu d’une frustration permanente que subi au quotidien le personnel de cette entreprise privée.
A cette liste, ont-ils tablé, l’on note toujours avec grincement de dents, qu’il y’a une absence totale de promotion du personnel local et la formation des travailleurs nationaux. Par conséquent, « Nous exigeons de facto le départ sans condition du directeur administratif et financier (DAF) y compris celui qui a la charge de la maintenance de l’usine ». Pour l’heure, l’étau se resserre davantage sur la situation du personnel de la Brasserie MOCAF.
L’on se souviendra de la grogne des employés des sociétés de téléphonie mobile télecel, MOOV, AZUR et tant d’autres qui ont, dans un passé récent, décrié vertement les mauvaises conditions de travail et les discriminations dont-ils font souvent l’objet dans l’exercice de leurs tâches. La balle est dans le camp des autorités du pays qui doivent tout faire pour décanter cette affaire.