BANGUI - 105 pays délégations, notamment une soixantaine de Chefs d’Etat ou de gouvernement ainsi que des directeurs ou secrétaires généraux d’organisations internationales, mais aussi des ONG ou des associations participent depuis le 11 novembre au 1e Forum de Paris sur la Paix 2018. La République Centrafricaine est représentée à ces assises par le Président F.Archange Touadera.
Confrontée à une crise multidimensionnelle depuis 2013, les autorités politqies de la République Centrafricaine et la société l’opinion nationale s’évertuent pour mettre un terme à cette situation qui empêche le développement socioéconomique du pays. Ayant bésoin de soutien pour relever la RCA, le1e Forum de Paris sur la Paix 2018 semble être une opportunité.
Initiée par le Président E.Macron, l’objectif de cette grande rencontre internationale est de « réfléchir ensemble, proposer des initiatives concrètes, réinventer le multilatéralisme et toutes les formes de coopération contemporaine, pour que la paix, chaque jour, gagne du terrain ». Car, un appel à projet a été lancé depuis juillet 2018 demandant aux Chefs d’Etat de plusieurs pays, les entrepreneurs et les citoyens, selon les termes de Macron à « proposer des projets concrets pour la paix ». C’est dire que les autorités centrafricaines et des acteurs du développement trouvent encore-là une opportunité pour avoir plus de moyens qui permettront le redécollage socioéconomique de ce pays meurtri par des années de conflit.
Pareillement, au projet économique qui favorise la paix, E.Macron a profité pour relancer hier à l’Unesco les négociations mondiales sur un code de conduite international sur Internet, en présentant l’«Appel de Paris pour la confiance et la sécurité du cyberespace» qui a déjà été signé par plusieurs gouvernements et d’acteurs d’Internet. Victimes de fausses informations sur la toile qui ne favorisent pas la réconciliation nationale, nous ignorons si la RCA a déjà signé ce document.
Si des Etats se préoccupent de la bonne gouvernance du Net, c’est aussi le cas pour la liberté de l’information. A ce forum, douze pays ont signé le Pacte international sur l’information et la démocratie de Reporters Sans Frontières dont la Tunisie, le Sénégal et le Burkina Faso.
En Centrafrique, les journalistes sont confrontés dans l’exercice de leur métier par l’action des groupes rebelles qui écument le pays. Des stations radios ont été saccagées par des mouvements armés. Des professionnels des médias sont morts sous l’ère Séléka et récemment, des journalistes sont assassinés à l’intérieur du pays.