Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté jeudi à l’unanimité une résolution prorogeant le mandat de la mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) jusqu’au 15 décembre 2018.
A quelques heures de l’expiration du mandat de la MINUSCA, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont prorogé d’un mois le mandat de l’opération de maintien de la paix onusienne.
Un sursis de 30 jours qui vise à permettre « un renouvellement technique du mandat de la MINUSCA », a déclaré le Représentant permanent de la France, plume d’un projet de résolution proposant une prorogation d’un an de l’opération onusienne.
« II s'agit bien d'une nécessité technique afin de permettre à l’un des membres de ce Conseil d'effectuer les démarches requises par sa législation interne pour pouvoir voter le projet de résolution discuté par les membres de ce Conseil au cours des dernières semaines », a expliqué l’ambassadeur français, François Delattre, devant ses collègues du Conseil.
Selon les informations rapportées par la presse, les Etats-Unis – membre permanent du Conseil de sécurité - ont demandé plus de temps avant que le Conseil ne procède au vote sur le renouvellement d’un an de la MINUSCA.
Sur le fond, les négociations sur le nouveau mandat de la MINUSCA sont allées à leur terme, a estimé le représentant français.
La France a expliqué que son projet de résolution contient un certain nombre d'éléments importants concernant le soutien que la MINUSCA pourra apporter aux autorités centrafricaines dans leurs efforts en faveur de la paix et de la réconciliation en RCA.
La France souligne le rôle de soutien de la MINUSCA aux autorités
M. Delattre a rappelé la nécessité de « maintenir le format et le mandat robuste de la MINUSCA » et a souligné le soutien politique que la mission onusienne pourra apporter à l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA « afin de favoriser un dialogue direct et inclusif entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés ». Il a également mentionné le soutien supplémentaire que la MINUSCA pourra apporter aux autorités centrafricaines pour étendre l’autorité de l’État sur le territoire centrafricain.
Le 23 octobre dernier, le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, avait appelé le Conseil de sécurité à soutenir le rétablissement de l’autorité de l’Etat centrafricain sur son territoire.
« En tant que plume, pour favoriser le consensus, nous avons recherché l’équilibre le plus fin entre les différentes positions qui se sont exprimées », a dit l’ambassadeur Delattre.
La Russie – autre membre permanent du Conseil - a appuyé le renouvellement technique d’un mois du mandat de la MINUSCA. « Nous sommes prêts à continuer à travailler sur le projet de résolution français dans un esprit de respect réciproque afin que, dans un mois, l'unité du Conseil de sécurité des Nations Unies, si précieuse pour nous et pour les Centrafricains, ne soit pas mise en danger », a déclaré la mission russe sur son compte Twitter.
La France espère que le projet de résolution renouvelant le mandat de la MINUSCA pour un an « pourra rapidement être mis au vote » et que le Conseil de sécurité « pourra lui apporter un soutien unanime dans l’intérêt premier de la RCA ». Les membres du Conseil ont 30 jours pour se mettre d’accord.