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Centrafrique : « crimes de guerre et crimes contre l’humanité pèsent sur Alfred Yekatom Rombhot », selon la CPI

Publié le mardi 20 novembre 2018  |  Rjdh Centrafrique
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© Autre presse par DR
Des membres des forces armées arrêtent le député Alfred Yekatom après des coups de feu dans le parlement à Bangui le 29 octobre 2018.
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BANGUI, 19 novembre 2018 (RJDH)—Le député Alfred Yekatom Rombhot, arrêté le 29 octobre et transféré le 17 novembre 2018 à la Cour Pénale Internationale (CPI) sera jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La CPI annonce l’audience de la comparution initiale du suspect dans un bref délai.

La Cour Pénale Internationale a lancé le 11 novembre 2018 un mandat d’arrêt contre Alfred Yekatom Rombhot, en détention à Bangui depuis le 29 octobre 2018 pour avoir perturbé le déroulement de la session parlementaire consacrée à l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale.

Selon le mandat d’arrêt délivré par la Chambre préliminaire II de la CPI le 11 novembre 2018, M. Yekatom, est un ressortissant de la République centrafricaine (RCA), né le 23 janvier 1975 à Bimbo, ancien caporal-chef des Forces armées centrafricaines (FACA) et député de la nation. Il aurait commandé un groupe d’environ 3 000 membres au sein du mouvement Anti-Balaka. Il serait responsable de crimes à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014.

La CPI indique que Yekatom serait aussi responsable des crimes contre l’humanité, notamment « meurtre, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée et autres actes inhumains ».

Pour les crimes de guerre, il serait responsable du meurtre, de torture et traitements inhumains, de mutilations, d’attaques intentionnelles contre la population civile, d’attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l’adversaire.

« Ces crimes auraient été commis au cours d’un conflit armé ne présentant pas un caractère international en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins en décembre 2014, entre la Séléka. Les juges ont également conclu qu’il y a des motifs suffisants pour croire que, de septembre 2013 au moins jusqu’en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les Anti-Balaka. Il est responsable en tant que chef militaire », révèle la CPI.

Alfred Yekatom Rombhot est le premier Centrafricain, présumé auteur de violences dans le pays a été transféré à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
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