aris, France, 22 novembre - La France a salué l’arrestation et le transfert, samedi, à la Cour pénale internationale d’Alfred Yekatoum, un ancien chef de milices antibalaka, accusé des exactions sur les musulmans centrafricains et déjà mis sous sanctions par l'ONU et les Etats-Unis.
«La France réitère tout son soutien à la Cour pénale internationale pour juger, dans un délai raisonnable, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité allégués», a déclaré, lundi, le porte-parole du Quai d’Orsay.
Alfred Yekatoum Rombhot, 42 ans, un ancien caporal chef de l’armée centrafricaine et chef de milices antibalaka, puis élu député en février 2016, a été arrêté pour avoir sorti un revolver et tiré, le 29 octobre dernier, pendant que les élus centrafricains étaient réunis pour choisir un nouveau président de l’Assemblée nationale.
Arrêté en flagrant délit, il a été dépossédé de son immunité et transféré au CPI, samedi 17 novembre, «pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité» commis entre décembre 2013 et août 2014, selon une source officielle.
Alfred Yekatoum, rappelle-t-on, a été placé en 2015 sous sanctions du Trésor américain, soupçonné de mener des campagnes d’exactions contre des populations musulmanes, d’avoir tué des civils dans le Sud de la Centrafrique et d’avoir utilisé plus d’une centaine d’enfants comme combattants. Puis, les Nations unies l’ont mis également sous sanctions la même année par une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs.