Faites de votre bulletin de vote une arme fatale contre les petits malins, les intellectuels « auréolés », les intrus, les pagayeurs, les vendeurs de vent, les vieux trains corail, les destructeurs, les narcotrafiquants de diamant et d’or, les pétroliers et les affairistes de tout poil. Vous les connaissez tous par leur tête. Ils sont vilains, ils ne sont pas beaux. Notre pays n’a pas besoin d’eux. Notre pays a besoin d’un fils terrien-maçon à sa tête. Tous ceux-là qui nous ont conduit à la catastrophe, c’est bien nous qui leur avions donné cet avantage. C’est de notre faute, ils nous ont anéantis, ils nous ont divisés, ils ont conduit nos enfants à la boucherie pour leurs propres convoitises et vengeances. Nous avons tué nos propres personnes à la peine afin qu’ils puissent se ravir des délices et se vautrer dans les sales et vilains plaisirs. Tant d’indignités et de souffrances, nous avons fait l’objet ; le moment est venu, il suffit seulement de leur dire non, ça suffit, et nous sommes libres pour toujours au cri de « vive la liberté ».
Bientôt le marché politique sera ouvert à Bangui pour le grand déballage des produits politiques et leurs leaders. La qualité des produits et la qualité des leaders.
Du côté produit politique, on s’attend à avoir des usines à gaz. Des bourrages de crâne. Des cosmétiques bon marché à desquamer la peau des centrafricains et à leur faire pousser des poils frisés.
Du côté leader, ces éternels ministres du pays, ceux-là mêmes qui sont les gestionnaires et responsables de la faillite clôturée de notre pays. Ils sont finis. C’est leur dernier baroud d’honneur !
Il y a ceux qui trainent derrière eux des vieilles casseroles, nous allons les tinter, à tel point que le bruit les empêchera de dormir, ils ne seront pas du tout de toute gaieté pendant les échéances. Ils vivront les pires moments de leur vie, ils souffriront ; pour le moment ils ne se rendent pas compte du feu qui les couve et de l’enfer qu’ils vont vivre.
Il y a également ceux qui se sont transformés en humanitaires patentés d’un jour, des intellectuels en déphasage avec leur formation, le ridicule ne tue pas. C’est maintenant qu’ils apprennent la souffrance des centrafricains et se livrent à des actes humanitaires alors que derrière il y a leur petit calcul électoraliste. C’est comme « je vous donne à manger et vous me votez ». Ils donnent un petit sac de riz par ici pour 10 personnes et des fripouilles par là, des promesses de rendre la vie belle aux centrafricains. Ils sont devenus des chefs de village à la con et ce qu’ils ne savent pas, ils ne sont pas au courant que l’hôpital se moque de la charité.
Il y a aussi des pistonnés, des opportunistes, des affairistes, des soi-disant les riches qui distribuent les billets de banque dans les quartiers. Ils agissent pour le compte de l’extérieur, ils ne visent que les richesses minières de notre sous sol. Ils sont sans projet véritable, des incapables sans connaissance de rôle de gouvernance, des incompétents qui ont déjà prouvé leur échec ici comme ailleurs. Ils sont chargés d’accessoires fournis par leurs mentors pour acheter la conscience des centrafricains. Comme on le dit ici à Bangui « nous n’avons pas demandé leur argent, nous sommes dans le besoin, ils donnent, on prend ». Et toujours dans de telle situation, des godillots, des troubadours assoiffés d’argent sont derrière eux comme des mouettes derrière un chalutier (bateau de pêche) sur la mer pour manger les petits poissons. Ce qu’ils ignorent, le chalutier peut soudainement disparaître et se retrouver au fond de la mer.
Il y a ensuite les pasteurs, ils ne sont pas battus pour rien, ils rêvent eux aussi. Quand on a servi Dieu et qu’on veut César, la bifurcation est assez déplaisante. C’est comme de la pédophilie à l’église. Aucun homme de Dieu n’a réussi la mission de César. Les pasteurs qui l’ont essayé n’ont pas été plus loin. B.BOGANDA lui-même en fait les frais. A César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu. Notre pays est plumé laïc.
Enfin, il y a les vrais leaders potentiels, ayant de la pensée et de la psychologie d’agir. Nous parlerons du leader du parti : USD-COMODES. De profil manager, il aime l’action, il a le sens du mouvement, il sait mesurer sans crainte une distance à franchir, il sait jauger de sang-froid ce qui peut encore durer et sentir ce qui va naitre. Il a la vocation du combat, il est pénétré du premier devoir de Responsable qui sait gouverner une entreprise, en fixer une politique générale dont découleront les stratégies et les tactiques. Celui qui se considère dans le projet ambitieux et courageux du parti comme assurant la fonction « d’entrepreneur politique », qui peut être définie comme « l’activité qui tend à réunir des hommes et des femmes et à les maintenir ensemble en vue de créer une force capable d’exercer une pression sur un domaine social donné, grand comme celui de notre pays ». Il définit le management comme un art et la gestion comme un outil de production qui n’est pas soumis à la loi des rendements décroissants. Il se distingue des discours du gouvernement des Princes en donnant des règles. Un homme libre d’esprit qui vit dans la vacuité quotidienne et profite des instants de la vie qui s’offrent à lui tous les jours. Il est conscient de la mission que Dieu lui a promise pour servir le destin de son peuple et le rôle qu’il doit jouer. Tout commandement vient de Dieu. Il ne force rien, il agit dans le sens naturel des choses, il est vrai et sincère.
Du côté des électeurs, c’est jusqu’au dernier moment qu’ils vont se décider. Et leur choix sera sans appel. Leur bulletin sera une arme fatale. Les critères de choix seront d’une pertinence: être nouveau, naturel, intègre, responsable, expérience managériale, visionnaire, rêveur-réaliste, a vécu la crise dans sa chair sans sortir, n’a jamais baigné dans les affaires et les magouilles, n’a pas mangé de tout bord, mature, sens psychologique, sens pédagogique, avoir un ascendant personnel, artiste, etc…
Tellement que ces élections seront rudes, que beaucoup de leaders laisseront leur peau et d’autres finiront dans le chagrin et l’abîme.
Entrepreneur leader politique.
Robert ENZA