La première comparution de Alfred Yekatom, député centrafricain et ex-chef de milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, intervient une semaine après son transfèrement historique à La Haye.
Il a été remis à la Cour en exécution d’un mandat d’arrêt délivré le 11 novembre pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans l’ouest de la Centrafrique entre décembre 2013 et décembre 2014.
C’est le premier transfèrement vers la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’ouverture de l’enquête sur la Centrafrique en septembre 2014.
Au cours de l’audience ce vendredi, prévue à 11H00 (10H00 GMT), la Cour vérifiera l’identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures. Alfred Yekatom, 43 ans, sera également informé des charges portées contre lui.
La CPI a elle affirmé qu’il dirigeait « environ 3 000 » combattants et estime qu’il pourrait être tenu responsable de « meurtre », de « torture et traitements inhumains », de « mutilations », d' »attaques intentionnelles contre la population civile » et contre des bâtiments religieux.
La comparution à La Haye d’Alfred Yekatom est « une nouvelle étape importante dans la lutte contre l’impunité » en Centrafrique, s’est réjoui le Haut Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU.