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Centrafrique : La Minusca reconnait ses insuffisances et appelle les politiques à s’activer dans le dialogue

Publié le mardi 27 novembre 2018  |  RJDH-Centrafrique
Parfait
© Autre presse par DR
Parfait Onanga-Anyanga, le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca)
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BANGUI —Le Patron de la Minusca Parfait Onanga-Anyanga reconnait les insuffisances de la Mission onusienne en Centrafrique. Il l’a dit 23 lors d’un point de presse qu’il a animé à Bangui. Il a par la même occasion appelé les politiques à s’activer dans le dialogue avec les différentes communautés pour éviter une solution militaire à la résolution de la crise.

La réaction du numéro 1 de la Minusca Parfait Onanga Anyanga fait suite à l’accusation de passivité, portée contre ses troupes basées à Alindao par le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji suivie du président de l’assemblée nationale, Moussa Laurent Ngon-Baba et de l’église Catholique.

Pour Parfait Onanga-Anyanga, c’est la faiblesse de l’Etat qui doit être mis en avant au lieu d’évoquer la passivité de troupes onusiennes, « nous vivons un contexte dans lequel l’Etat, dans son incarnation, n’est pas présent sur toute l’étendue du territoire. La Minusca avec ses insuffisances tente de remplacer l’Etat dans ses fonctions régaliennes. Nous sommes en train de faire des pas importants à redonner à l’Etat Centrafricain ses capacités plénières. Malheureusement nous faisons face à des violences, comme celle que nous connaissons. Nous l’avons fait à Paoua, Bangassou et Batangafo et nous continuons de le faire » a rappelé le chef de la Minusca.

La solution à la crise centrafricaine ajoute-t-il, n’est pas militaire, « mais nous le faisons en limite de nos capacités en évitant surtout dans une sorte de militarisme en pensant qu’il y a une crise militaire à la crise centrafricaine », a-t-il précisé.

Le chef de la Minusca a de manière dissimulée, porté du doigt l’absence des politiques à être aussi sur le terrain pour discuter avec les communautés impliquées dans la crise en Centrafrique. « Il nous faut être présent politiquement sur le terrain afin de sensibiliser les différents groupes armés y compris les communautés. D’être en contact permanent avec les communautés pour éviter un sentiment d’abandon. Malheureusement, ce n’est pas assez fait», a fait savoir Parfait Onanga-Anyanga.

Aujourd’hui la Minusca est dans l’œil du cyclone des critiques de la classe politique et société civile centrafricaine depuis qu’elle a montrée ses limites dans la protection des civils conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
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