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Centrafrique : L’opposition politique et les organisations de la société civile rallient l’église catholique

Publié le mercredi 28 novembre 2018  |  RJDH-Centrafrique
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© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président du conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet
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BANGUI— Les Partis politiques de l’opposition démocratique et les organisations de la société civile appellent leurs militants, les sympathisants et le peuple centrafricain en général de ne pas participer au défilé du 1er décembre 2018, en signe de solidarité avec les victimes. Position exprimée lors d’une conférence de presse, ce lundi 26 décembre 2018 au siège du parti Rassemblement pour la République (RPR).

L’appel des partis politiques vient renforcer celui lancé il y a trois jours par l’église catholique qui compte boycotter les festivités du 1er décembre. Ils exhortent le gouvernement à faire preuve d’humanisme pour les victimes des violences en Centrafrique.

Les représentants de ces différents partis politiques d’opposition démocratique et les organisations de la société ont souligné plusieurs raisons qui les aient motivés à taper du poing sur la table, « les tueries de Bangassou, km5, Amadagaza, Zémio, Bria, Bambari, Batangafo et Alindao dans ces derniers temps, où les habitants ont été sauvagement assassinés, soumis aux actes d’atrocité sans précédent, et ce, dans l’indicible indifférence de ceux qui ont la lourde responsabilité de gouverner ce pays » peut lire dans leur déclaration.

Ces actes de barbarie selon les leaders de partis d’opposition, « ne peuvent en aucun cas être justifiés. Sinon, comment comprendre l’indifférence et l’aveu d’impuissance du gouvernement face à la souffrance du peuple centrafricain » s’interroge Alexandre Nguendet.

Ces derniers trouvent intolérable d’attendre plus de 5 jours après les tueries d’Alindao pour que le gouvernement, dans un communiqué « laconique », décide de l’observation des journées de deuil, à la mémoire de nos compatriotes lâchement abattus.

Alexandre Ferdinand N’guendet, Président du Rassemblement pour la République précise dans son propos liminaire que le gouvernement refuse d’assumer avec courage ses missions « le gouvernement, par la voix du Premier ministre cherche des boucs émissaires en accusant la Communauté internationale et la MINUSCA. Il s’agit, sans nul doute, d’un déni de responsabilité, d’une démission du gouvernement Sarandji qui visiblement n’a pas plus de repère », a déploré le Président de RPR.

Pour Anicet Georges Dologuélé, Chef de file de l’opposition, c’est une marque de solidarité envers leurs frères victimes, «il y’a trop de problèmes en ce moment. Donc renonçant à cette fête pour montrer qu’on est une République. Certes, on doit être solidaire envers les populations qui ont été massacrées donc ce que nous demandons, c’est la solidarité avec nos frères qu’on oublie pour continuer à faire des fêtes tous les jours à Bangui », a dit Anicet Georges Doléguélé.

Le dialogue est la seule voie de sortie de crise selon Crépin Mboli Goumba, Président du Parti Patrie: « nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes les Centrafricains », pour pouvoir régler nos problèmes, il faut un le dialogue exclusif.

Fort de tout ce qui précède, les Partis politiques de l’opposition démocratique et organisations de la société exigent la démission, sans délai, du gouvernement Sarandji, lancent une opération ville morte du 1 er au 03 décembre 2018 et exigent la tenue urgente du dialogue politique inclusif avec toutes les forces vives de la nation, tout en consacrant la feuille de route de l’Union Africaine comme unique voie de règlement de la crise.

L’intervention des Partis politiques d’opposition démocratique s’ajoute à celle de la Conférence Episcopale Centrafricaine qui a demandé ce samedi, 24 novembre 2018 à « l’Eglise Famille de Dieu » en Centrafrique, aux hommes et femmes de bonne volonté, par solidarité et dans le respect de la mémoire des victimes, de s’abstenir des festivités du 1 er décembre 2018, en signe de deuil.
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