BANGUI - Réfléchir sur des mécanismes pouvant conduire à la paix et à la stabilité en Centrafrique est le but recherché par la LCDH à travers une journée de réflexion organisée le 22 Novembre à Bangui avec le gouvernement et les associations des victimes sur la question de sécurité intérieure.
L’organisation de cette rencontre se justifie par la situation d’insécurité grandissante qui engendre des multiples cas de violations des Droits de l’Homme, notamment des assassinats à grande échelle et autres vices perpétrés par les groupes armés.
D’où l’importance de cette rencontre avec les acteurs impliqués ou touchés par ces cas de violations.
Joseph Bindoumi, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH), espère que les débats et échanges vont permettre de rechercher des pistes possibles de solution afin d’éradiquer les violences armées dans l’arrière-pays, « nous nous sommes rencontrés ici pour que nous réfléchissions ensemble sur la situation de la paix en République Centrafricaine. Et donc les débats sont portés sur les fondements qui peuvent nous amener la paix définitive en Centrafrique avec comme idée principale que nous ne souhaitons plus continuer d’enregistrer de nouvelles victimes tous les jours », a-t-il indiqué.
L’une des pistes de sortie de crise proposée par le Magistrat Bindoumi est la mise à l’écart de la feuille de route de l’Union Africaine des initiatives de la paix en Centrafrique. «Quand un pays est en guerre, les solutions qu’on doit trouver doivent être des solutions qui arrêtent la violence immédiatement. Mais lorsque nous avons un mécanisme qui est mis en place un an et que ce mécanisme ne permet pas d’arrêter les violences et comme dans le cas d’espèce de la République Centrafricaine et de cette feuille de route qui ne fait qu’engendrer régulièrement des morts, nous disons que cette feuille de route n’est pas opportune », a précisé le président de la LCDH.
C’est dans ce contexte que la LCDH souhaite fédérer autour d’elle les associations des victimes sur les questions d’insécurité à l’intérieur du pays, «pendant que cette feuille de route traine les pieds, il y a des morts que nous enregistrons tous les jours. Alors, il faut que notre réflexion porte sur des mécanismes qui peuvent arriver à ce que la guerre s’arrête en République Centrafricaine », a scandé Joseph Bindoumi.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique financé par l’ONG Cordaid en faveur des victimes de violences des Droits de l’Homme.