Dans un rapport publié vendredi, l'Unicef pousse un cri d'alarme face au nombre croissant d'enfants atteints de malnutrition aiguë. Cinq ans après le déclenchement d'affrontements sanglants, l'insécurité persistante dans ce vaste pays provoque une tragédie silencieuse, qui ne mobilise plus les donateurs.
On dirait de petits vieillards. Avec leurs visages fripés, leurs corps décharnés aux os saillants, et ces ventres ballonnés qui depuis toujours incarnent la tragédie de la faim. Nous ne sommes pourtant ni au Yémen, ni dans un coin perdu du Sahel désertique. Mais à Bangui, capitale de la République centrafricaine, un pays peu peuplé, moins de cinq millions d’habitants, et doté d’une végétation luxuriante, d’une terre tellement généreuse, fertile, qu’il suffit, selon la formule consacrée, «d’y planter un bâton, pour qu’il se transforme aussitôt en arbre».... suite de l'article sur Autre presse