Le procureur général et son collègue de la République ont failli être retenus en otage par les prisonniers de Ngaragba, ce matin alors qu’ils essayaient de convaincre ces derniers de rentrer dans leurs cellules.Selon les informations de Centrafrique Libre, les prisonniers de la prison centrale ne sont pas toujours entrés dans leurs cellules. Informés de la situation, le procureur général et son collègue de la République ont organisé une descente ce matin pour tenter de calmer ces deniers et leur demander d’entrer dans leurs cellules.
De sources concordantes, après moult discussions, les prisonniers ont accepté de recevoir les visiteurs qui ont failli être retenus en otage. Un prisonnier joint par Centrafrique Libre a expliqué que leur tentative n’a pas abouti à cause de la présence des forces internationales qui accompagnaient les deux hommes de loi « notre objectif en acceptant de les recevoir, c’était de les retenir avec nous ici afin que les autorités nous répondent. Mais quand ils sont arrivés, il y avait les rwandais, c’est ce qui a fait que nous n’avons pas réussi à exécuter notre plan mais nous sommes encore là à l’intérieur ».
Contacté le procureur de la République, Gislain Ngurezeguet a reconnu qu’avec le procureur général, il a fait une descente à la maison d’arrêt mais ce dernier n’a pas confirmé la tentative de prise en otage « ce qui est certain, je suis passé là-bas avec le procureur général pour tenter de calmer les gens mais, cela n’a pas marché parce que la tension était vive. Il y a une partie des prisonniers qui a accepté de nous recevoir mais une autre non ». Le procureur de la République a déploré la situation dans laquelle les prisonniers ont mis la prison « aujourd’hui, ils ont tout cassé même s’ils acceptent de rentrer dans les cellules, il faut des travaux d’abord ».
De sources concordantes, les prisonniers ont toujours le contrôle de la maison d’arrêt et ils auraient beaucoup d’armes et grenades. Des informations en notre possession, les prisonniers ont remis l’arme récupérée sur un gardien mais celles qu’ils ont viendraient des soldats français. C’est depuis lundi que les prisonniers de la maison d’arrêt sont en grève. Ils ont interdit l’accès à l’intérieur du bâtiment à tout le monde. Aux alentours de la prison, ce sont les forces internationales et nationales qui y sont postées.
Diane LIGANGUE
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