BANGUI - Les forces de l’ordre et de sécurité intérieure ne se rapprochent pas tellement de la population, ils manquent de sociologie militaire, selon les habitants de certains arrondissements de la ville de Bangui.
Dans le cadre du projet de Réforme du Secteur de Sécurité intérieure, la population centrafricaine réclame haut et fort l’opéralisation de la police et de la gendarmerie tout en déplorant l’écart existant entre ces forces de sécurité intérieure et la population.
Un habitant des arrondissements précités déclare sous couvert de l’anonymat, « Nos forces de sécurité ne font leurs patrouilles que sur les grandes artères. Ils ne se rapprochent pas tellement de nous. Certains se croient supérieurs à nous à telle enseigne que nous nourrissons un peu de réticence vis-à-vis d’eux. Ensuite nous avons peur de leur fournir des informations car ils ont l’habitude de nous trahir.»
Bertrand Legas, Commissaire de police du 4e arrondissement interrogé déclare«Nous sommes une police de proximité. Nous travaillons en collaboration avec la population civile. C’est cela qui nous a permis de restaurer la paix dans cet arrondissement dit zone rouge. Un policier qui trahit sa source est un professionnel qui ne respecte pas l’éthique et la déontologie de sa profession. »
Le projet de Réforme du Secteur de Sécurité a permis à la population de donner son point de vue sur certains aspects qui échappent à nos forces de sécurité intérieure, tel que le manque de la sociologie militaire.