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Centrafrique : Les trois jours de ville morte lancée par l’opposition très peu suivie à Bangui

Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  RJDH Centrafrique
Centre-ville
© Autre presse par DR
Centre-ville de Bangui
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L’opposition centrafricaine, en réaction à ce qu’elle appelle le massacre d’Alindao, avait lancé un mot d’ordre pour l’observance de trois jours de ville morte. Ce mot d’ordre n’a été que très peu suivi, selon un constat du RJDH.

L’opposition démocratique avait appelé les Centrafricains à observer du 1er au 3 décembre, une ville morte pour contraindre le gouvernement à réagir à la flambée de violence dans l’arrière-pays. Ce mot d’ordre ne semble pas avoir un écho favorable auprès des Centrafricains tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Si la journée du 1er décembre n’a pas pris vraiment l’allure d’une fête nationale telle que la RCA l’a toujours vécue, les 2 et les 3, les Centrafricains ont vagué librement à leurs occupations, ce qui montre que le mot d’ordre de l’opposition démocratique n’a pas drainé des foules comme celle de la société civile, il y a quelques mois.

Plusieurs Centrafricains interrogés par le RJDH affirment n’avoir pas été informés de ces trois jours de ville morte, « je ne sais rien et donc je ne peux pas faire ce que je ne sais pas », a confié un fonctionnaire de l’Etat, cadre dans un parti politique de l’opposition. Pour lui, « les leaders de l’opposition ont peu ou mal communiqué sur ces trois jours de ville morte, c’est ce qui justifie le peu d’engouement manifesté à cet égard».

Chantale, commerçante dit n’avoir rien senti, « il n’ya rien qui prouve qu’il y a ville morte. Le marché a fonctionné normalement et c’est ce qui m’intéresse ».

Un opérateur économique pense que ces trois jours de ville morte n’avaient aucune chance de réussir, «les Centrafricains en ont marre et tout le monde veut travailler pour vivre parce que dans ce pays, on ne vit pas mais on survit ce qui fait qu’observer trois jours de ville morte, serait suicidaire pour ce peuple » a déclaré un ministre conseiller qui a souhaité garder l’anonymat qui parle d’un échec qui « enterre l’opposition ».

Les partis politiques de l’opposition qui ont lancé ce mot d’ordre de ville morte n’ont pas encore fait le bilan de ce qu’ils appellent opération « ville morte ». Toutefois, le peu d’engouement pour cette opération est du genre à renforcer la position du gouvernement.
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