Monsieur le ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, Charles Armel Doubane, décidez-vous maintenant. Faites-le et vous ne risqueriez d’ingurgiter l’infecte coupe du déshonneur destinée aux traites et saboteurs du relèvement de notre belle République.
Je n’ai pas de dent contre vous, Monsieur le ministre. En ma qualité de journaliste activiste, défenseur de la souveraineté des Etats et des Peuples d’Afrique, j’ai dans le ventre non pas de vous casser les reins, plutôt de vous dresser l’oreille afin que vous assoupissiez le fardeau gouvernemental par une active décision qui honore votre électorat de 2015.
Oui, vous devrez résoudre l’intrigue que vous entretenez en vous désolidarisant publiquement de l’équipe gouvernementale en place sans que vous ne claquiez la porte.
Rassurez-vous, je désapprouve la récente organisation d’un sit-in pour exiger votre démission. Vous avez délibérément choisi de soutenir l’Eglise Catholique en vous séparant de l’Exécutif. Cela à un revers.
Intégrant en moi que vous êtes départagé entre votre croyance religieuse, l’animation de la vie politique nationale et votre appartenance à une association d’influence internationale que je plais à dessein de taire le nom, votre « Oui à l’Eglise » est susceptible de toute interprétation.
Vous n’appréciez pas positivement la conduite politique du Gouvernement actuel mais vous ne lâchez pas non plus. J’estime que vous alimentez le flou sur votre appartenance à la famille des serviteurs du Peuple. Et partant, vous affaiblissez le tandem Défense-Affaires Etrangères par votre isolationnisme suspect.
Vous ne pourrez servir en même temps Dieu et César, ce faisant, vous ne trompez ni les Divinités, encore moins vos admirateurs, mais vous même.
Monsieur Charles Armel Doubane, vous avez des qualités que vous vous refusez de mettre au service de notre nation. Par ce comportement égoïste et inutilement rebelle, vous alourdissez l’envol diplomatique en laissant plus de marge aux ennemis de la paix et du relèvement de notre chère Patrie meurtrie.
Monsieur Charles Armel Doubane, quelques soient vos raisons, vous êtes responsable du plomb que notre diplomatie a dans l’aile depuis près de trois ans.
De manière délibérée, vous optez de ne pas vous inscrire dans la dynamique Gouvernementale du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et de ne pas suivre l’orientation politique du Président de la République Faustin Archange Touadera.
Votre hostilité, vis-à-vis des nouveaux partenaires du Peuple centrafricain, caractérisée par votre refus délibéré de répondre à la convocation de l’Assemblée Nationale afin de défendre l’Accord de Défense entre la Fédération de Russie et la République Centrafricaine sur la Coopération militaire est un élément factuel de trahison.
Par la politique de l’autruche, vous, Monsieur Charles Armel Doubane, vous clouez au pilori la reconstruction de notre armée nationale, en faisant des FACA de simples Gardes-Champêtres. C’était vous, alors Représentant permanent de la Centrafrique auprès des Nations Unies, qui défendiez, en 2013, l’embargo sur les armes et le matériel militaire à destination de notre pays en partage. Conséquence : aujourd’hui, on nous traite de « ventre mou ». L’héritage de Barthélémy Boganda, notre chère Centrafrique est devenue une zone d’activité terroriste, elle est la risée de l’Afrique et de la Communauté internationale.
L’image « Ponce-Pilatiste » que vous vous donnez à vos compatriotes n’est pas louable. Elle pourrait éventuellement vous causer préjudice.
Je choisis de garder par devers moi certains éléments… Seulement, je vous adjure de décider maintenant. Ce serait un dénouement qui vous mettrait à l’abri d’une longue et insupportable quarantaine politique au regard de la trajectoire que vous avez empruntée.
Ce n’est pas une faiblesse de se plier quand les circonstances l’exigent. Que la décision rime fondamentalement avec l’intérêt général.
C’est une évidence, au regard de nombreux enjeux actuels, notre pays a besoin d’une diplomatie conséquente reposant sur un Gouvernement solidaire, résistant aux influences partisanes et manipulatrices.
Je fais le choix des mots simples et raisonnés afin que vous agissiez maintenant dans l’intérêt général. Le Peuple, observateur, saura vous noter en rapport à votre réalisme et votre sens élevé de la préservation de l’essentiel.
Je ne vous demande pas de démissionner. Je ne vous enjoins pas d’occuper inutilement une chaise au Gouvernement. Faites un choix entre les deux. Votre irrégularité au Conseil des ministres vous place déjà à l’embrasure de la porte de sortie.
Je vous souhaite beaucoup de courage Monsieur, Charles Armel Doubane, ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger.