BANGUI - Les victimes réclament une justice équitable en termes des arrestations des leaders des groupes armés. Une position prise ce mercredi 12 décembre 2018 suite à l’arrestation à Paris de Patrice Edouard Ngaissona, Coordonnateur des Anti-Balaka.
L’arrestation de Patrice Edouard Ngaissona a soulevé un tollé et les langues se sont déliées. La plupart des populations centrafricaines pointent un doigt accusateur vers la communauté internationale qui , selon elles font montre de patialité dans la gestion de la crise centrafricaine.
Une victime sous couvert de l’anonymat, déplore cette situation, « Après Alfred Yekatom alias Rombho, c’est Patrice Edouard Ngaissona qui était arreté hier à Paris. Mais les autres criminels poursuivent sans inquiétude leurs actes machiaveliques et barbares dans les villes de l’arrière pays. C’est un paradoxe. Il faut que la justice soit équitable »
Severin Lidamon, président de l’Association des victimes, invite la communauté internationale à faire preuve d’objectivité dans la gestion de la crise »C’est un debut de la justice transitionelle certes, mais il faut que cette justice ne soit pas rendue contre une seule partie. Il faut que cette justice s’applique aussi à ceux qui continuent de massacrer des populations civiles innocentes et de brûler les cases et abris ainsi que les greniers dans l’arrière pays. »
L’arrestation de Patrice Edouard Ngaissona intervient 3 semaines après l’arrestation et le transfert d’Alfred Yekatom à la Cour Pénale Spéciale.