Refoulée par des tragédies jugées plus brûlantes, la Centrafrique glisse peu à peu hors des écrans-radars. Dommage. Car il suffit d’une rencontre pour mettre en évidence la persistance d’un foyer de tension plus étouffé que circonscrit, mais aussi discerner quelques lueurs d’espoir, si pâles soient-elles.
Voici le P. Bernard Kinvi, croisé jeudi dernier dans les locaux parisiens de l’ONG Human Rights Watch. Ce prêtre de l’ordre des Camilliens -les « serviteurs des malades »- dirige l’hôpital de la mission catholique de Bossemptélé, à 250 km à vol de colombe ou de faucon au nord-ouest de Bangui. Un établissement d’une cinquantaine de lits, dont la chronique, chaotique et convulsive, illustre les tourments de l’ancien Oubangui-Chari. Deux barbaries pour le prix d’une : placée pour son malheur sur le sentier de la guerre, la paroisse Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus aura connu tour à tour la sauvagerie des rebelles musulmans de la Seleka -et plus encore celle de ses supplétifs tchadiens-, puis la férocité des miliciens « chrétiens » anti-balaka. Lire la suite sur:http://fr.africatime.com/external?url=http://blogs.lexpress.fr/afrique-e...