Le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, a présenté, au cours d'une conférence de presse mercredi 19 décembre 2018 à Bangui, les dispositions envisagées pour lutter contre les faux médicaments en Centrafrique, notamment le projet de loi sur le secteur pharmaceutique qui sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale pour adoption.
Le but est de sensibiliser la population sur les dispositions que le département de la santé est en train de mettre en place pour lutter contre les faux médicaments en RCA.
Pierre Somsé a indiqué que l’accès aux médicaments efficaces et à moindre coût fait partie des priorités de son département.
En ce qui concerne le personnel de santé se livrant aux pratiques de vente illicite de médicament, le ministre a dévoilé le numéro vert 1212 pour les dénoncer afin que des mesures soient prises automatiquement.
Il a également relevé que l’Unité de Cession du Médicament (UCM) est pratiquement en faillite, laissant place aux grossistes répartiteurs dépositaires privés, mais d’ici peu des firmes pharmaceutiques étrangères dignes de ce nom vont approvisionner le pays.
Le docteur Marie laure Yété, inspecteur des services pharmaceutiques est revenue sur les faux médicaments : « Tous médicament qui sort du cadre formel, qui n’a pas de notice, avec étiquette mal collée, avec notice dans d’autres langues, date de péremption collée avec sticker sont suspects ».
Il convient de noter que les ventes à la sauvette des médicaments, les kiosques anarchiques et illégaux des produits pharmaceutiques seront combattus dès l’adoption de la loi sur le secteur pharmaceutique.