Un missionnaire polonais enlevé en octobre dans l’extrême-ouest de la Centrafrique a été libéré grâce à des négociations, a annoncé mercredi le ministère polonais des Affaires étrangères.
"Le père Mateusz Dziedzic a été libéré. Il est en bonne santé", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère Marcin Wojciechowski.
"Ce fut une action complexe de négociations impliquant plusieurs pays, pays de la région et organisations internationales", a-t-il déclaré ajouté, soulignant en particulier "le rôle de la France", l’ancienne puissance coloniale qui dispose d’une force militaire en Centrafrique.
"Son état de santé n’est pas excellent mais il n’est pas en danger", a-t-il ajouté.
Le père Dziedzic qui était résidant à Baboua, dans l’ouest de la Centrafrique au moment de son enlèvement, est actuellement "en route vers la capitale du Congo Brazzaville où il devrait passer la nuit", a précisé le porte-parole.
Le père Krzysztof Czermak, chargé des missions au diocèse de Tarnow (sud-est) a indiqué à l’AFP que le missionnaire libéré a déjà pu s’entretenir mercredi matin au téléphone avec sa famille.
Le père Dziedzic, prêtre du diocèse de Tarnow, avait été enlevé à la mi-octobre par des hommes armés qui avaient indiqué ne pas vouloir de rançon mais chercher à l’échanger contre un de leurs chefs détenu au Cameroun voisin, avait déclaré la direction polonaise des Oeuvres missionnaires pontificales.
Le ministère polonais des Affaires étrangères avait précisé à l’époque que les ravisseurs étaient des hommes du chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine.
Miskine est un ancien allié de la rébellion de la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane qui a été au pouvoir à Bangui de mars à décembre 2013. Il a été arrêté l’année dernière à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique et est depuis lors détenu au Cameroun.
Son groupe, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a déjà été impliqué dans des enlèvements destinés à obtenir sa libération.
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