BANGUI, D’après les estimations, 484 bébés naîtront en République centrafricaine le 1er janvier, a indiqué l’UNICEF aujourd’hui dans un rapport sur la situation des naissances en Centrafrique.
Une seule volonté se dégage du rapport publié par l’UNICEF-Centrafrique en ce 1er jour de l’an 2019 qui résonne comme un appel au gouvernement de faire encore plus pour que la mortalité néo-natale soit réduite dans le pays.
« Une multitude d’Alexandre et d’Aïcha et de Zainab naîtront dans des familles du monde entier le 1er janvier 2019. Cependant, dans plusieurs pays, de nombreux bébés n’auront pas le temps de recevoir un nom, car ils ne survivront pas à leur premier jour de vie » peut-on lire dans ce document.
Christine Muhigana, la Représentante de l’Unicef en Centrafrique exhorte pour que les structures sanitaires soient à même de faciliter les naissances dans de meilleures conditions, « Nous pouvons sauver des millions de bébés en investissant dans la formation et l’équipement des agents de santé locaux afin que chaque nouveau-né naisse entre des mains expertes » a-t-elle souhaité.
Le rapport indique que la République centrafricaine a le deuxième taux de mortalité néo-natale le plus élevé du monde et le premier en Afrique : « un nouveau-né sur 24 meurt dans les 28 premiers jours ».
« Pour cette nouvelle année, prenons la résolution de satisfaire les droits de chaque enfant, à commencer par le droit de survivre », déclare Christine Muhigana, Représentante de l’UNICEF en République centrafricaine.
Avec sa campagne baptisée « Pour chaque enfant, une chance de vivre », l’UNICEF demande que l’on investisse immédiatement dans des solutions de santé abordables et de qualité pour chaque mère et chaque nouveau-né. Ces solutions incluent notamment l’approvisionnement continu des établissements de santé en eau et en électricité, l’assistance qualifiée à la naissance, des fournitures et des médicaments en quantité suffisante pour empêcher et traiter les complications durant la grossesse, l’accouchement et la naissance, ainsi que le fait de donner les moyens aux adolescentes et aux femmes d’exiger des services de santé de meilleure qualité.
En 2017, près d’un million de bébés sont morts le jour même de leur naissance et 2,5 millions durant le premier mois de leur vie. Parmi ces enfants, la plupart sont décédés de causes qui auraient pu être évitées, telles que la prématurité, les complications lors de l’accouchement ou encore les infections comme la septicémie et la pneumonie, ce qui constitue une atteinte à leur droit fondamental à la survie.
Selon le même document, au cours des trois dernières décennies, le monde a réalisé des progrès considérables en matière de survie de l’enfant, faisant baisser de plus de moitié le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Mais les progrès sont plus lents pour les nouveau-nés. Les bébés qui meurent durant le premier mois de leur vie représentent 47 % des décès d’enfants de moins de 5 ans.