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Centrafrique : « Les problèmes d’électricité et d’eau pèsent énormément sur le centre de santé de Boy-rabe », déclare le chef de centre

Publié le mercredi 2 janvier 2019  |  RJDH
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Le Centre de santé de Boy-rabe manque du personnel soignant
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BANGUI, La maternité du centre de santé de Boy-rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui fait face à d’énormes difficultés. Difficultés d’électricité et le manque d’eau potable qui rendent difficile le travail d’accouchement. L’on se sert des torches ou des lampes pour accoucher les femmes admises à la maternité. Une situation déplorée par le Médecin-Chef de cette structure sanitaire de Boy-Rabe Alain Ndamo dans une interview accordée au RJDH le 28 décembre 2018.

RJDH : Docteur Alain Ndamo, bonjour

Dr Alain Ndamo : Bonjour

RJDH : Votre structure sanitaire, selon nos informations, éprouve depuis un certain moment des difficultés qui rendent difficiles le travail des sages-femmes auprès des femmes qui mettent bas ? Est-ce vrai ?

Dr Alain Ndamo : C’est tout à vrai, c’est beaucoup plus des problèmes liés à l’électricité. Pendant ces derniers temps, nous avons eu un problème de court-circuit, c’est la raison de la perturbation de l’électricité. Et là, nous avons acheté des lampes torches ou lampes tempêtes pour faire accoucher les femmes la nuit. Ce qui nous complique la vie.

RJDH : Avez-vous saisi le Ministère de la santé sur ce problème ?

Dr Alain Ndamo : Nous n’avons pas encore saisi le ministère pour ce problème parce que c’est un problème qui n’a pas encore duré. Nous sommes en train de voir avec les partenaires qui nous appuient ici comment faire pour remédier cela. Au fait, c’est un problème qui est récurrent. Donc pour nous, cela nécessite un travail de fond pour refaire l’installation électrique de la maternité sinon, un jour, il pourrait y avoir des dégâts. Donc nous allons adresser une requête à notre partenaire, l’ONG Première Urgence sur cette question qui ne touche pas seulement la maternité mais le centre de santé en général.

RJDH : Ce problème d’électricité ne pourrait-il pas vous rendre la tâche difficile quand il y a des cas d’accouchements et surtout la nuit ?

Dr Alain Ndamo : Effectivement, il peut y avoir de problème car nous sommes là en pleine capitale et les gens viennent accoucher à l’aide des lampes et torches. Si l’accouchement est normal, cela ne posera aucun problème mais au cas où c’est compliqué, qui exige des interventions comme ce qu’on appelle épisiotomie, on ne peut pas le faire avec les lampes et torches.

RJDH : Combien de femmes accouchez-vous par jour ici ?

Dr Alain Adamo : Notre maternité a au moins quinze lits. Nous faisons en moyen deux à trois accouchements par jour. Pour dire que chaque mois, nous sommes entre 60 à 90 accouchements. Ce qui est peu car des femmes du 4ème arrondissement préfèrent accoucher dans d’autres maternités. Nous envisageons une sensibilisation avec des partenaires pour que les femmes viennent ici. Et là, il nous faut d’abord réunir les conditions. Nous avons ici du personnel qualifié mais ce qui nous pose problème c’est la fréquentation alors que les soins sont aussi gratuits chez nous pour les femmes qui viennent accoucher.

RJDH : Quel problème avez-vous autre que celui de l’électricité ?

Dr Alain Adamo : En plus du problème d’énergie, nous avons un problème d’eau. Nous fonctionnons aussi au rythme de la Société Centrafricaine de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA). Cela nous pose aussi de problème avec des coupures intempestives d’eau. Au centre de santé, nous avons un château d’eau qui ne fonctionne pas à cause d’une fuite. D’ici le début de l’année, je pense qu’il y aura un changement. Nous avons aussi une promesse des panneaux solaires et nous espérons que cela nous aidera énormément.

RJDH : En vous écoutant, c’est comme si le ministère de la santé n’est pas au courant de ces problèmes, vous comptez résoudre ces problèmes avec l’appui des partenaires internationaux. Mais qu’attendez-vous de votre Ministère de tutelle?

Dr Alain Adamo : Quant au Ministère, nous avons un supérieur direct au niveau du district sanitaire de Bangui 3. Il est déjà informé de la situation. Le district nous a demandé de faire un devis et c’est le travail que nous sommes en train de faire.

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